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  • La nouvelle laine de verre selon St-Gobain, si écologique ?

Saint Gobain, leader français de l’isolation, toutes origines et techniques confondues, isolant origine minérale, isolant origine pétrochimique, isolant d’origine biosourcée et, puisqu’ils entrent maintenant, sous forme de multi-composants, dans la grande famille des isolants, isolants d’origine métallique dits isolants réflecteurs ou (à juste titre ?), isolants minces, a annoncé, à grands renforts de communiqués, une laine de verre écologique.

Forcément, cette revendication d’écologie d’un matériau tel qu’une laine de verre ne pouvait qu’interpeller.

Essayons donc de voir en quoi cet isolant a ou aurait évolué au point que son fabricant le rattache à l’écologie.

Quels sont les arguments avancés ?

La définition de la laine de verre

Extrait de l’article sur la laine de verre dans Wikipédia :

La laine de verre est un matériau élaboré à partir des principales matières premières suivantes :

– naturelles :

  • sable,
  • fondants (calcaire, dolomie…) qui permettent l’abaissement de la température de fusion du verre ;

– issues du recyclage :

  • verre recyclé ou calcin,
  • rebuts de production.

L’élaboration de la composition exige des soins tout particuliers : contrôle physico-chimique, et mélange parfaitement homogène. Cette composition est introduite dans un four verrier fonctionnant soit au gaz, soit à électricité. En sortie du four, le verre en fusion s’écoule à une température d’environ 1 050 °C pour alimenter les têtes de fibrage. … Les fibres résultent du passage du verre au travers des trous d’une couronne métallique … Après pulvérisation d’un liant (encollage), elles sont collectées par aspiration sur un tapis pour former un matelas de laine …

Qu’est-ce qu’un matériau Écologique

Un matériau ou une action sont qualifiés d’écologique lorsqu’ils (elles) sont relatifs(ves) à l’écologie ou qu’ils (elles) se réclament de cette science.

Définition extraite de l’encyclopédie Universalis :

Le terme écologie (du grec oikos, demeure, et logos, science) a été proposé par Ernst Haeckel en 1866 pour désigner la science qui étudie les rapports entre les organismes et le milieu où ils vivent. …

Une laine de verre écologique (selon Isover)

Un extrait de la communication ISOVER, la branche Saint Gobain en charge, entre autres, de la laine de verre au sein du groupe Saint Gobain :

Le confort de mise en œuvre, le toucher doux, la belle couleur crème sont les attributs de LA nouvelle laine de verre isolante ISOVER. Ce matériau conçu et fabriqué en France bénéficie en outre de hautes performances en matière d’isolation phonique et thermique. Il est doté d’évaluations et de certifications reconnues pour un usage sur la durée de vie des bâtiments. Enfin, son bilan environnemental est amélioré.

Difficile de trouver un lien direct quelconque entre ce que nous dit Saint gobain et la définition de la science de l’écologie, si ce n’est en fin de paragraphe, un peu comme quelque chose qu’on aurait oublié de nous dire “… Enfin, son bilan environnemental est amélioré.

Saint Gobain ne dit pas que son bilan est bon, il dit qu’il est : AMELIORÉ !

Mais amélioré, ça veut dire quoi ? Une comparaison avec un autre secteur industriel dans un autre domaine : les véhicules à moteur diesel donne une idée de ce qu’est une amélioration. Depuis leur invention, ils ont toujours émis beaucoup de polluants, entre autres des micro-particules. Ceci est dû à la nature même des composants du gasoil et, peut-être, à la façon dont il “détonne” dans le cylindre. Récemment, un filtre à particules a été ajouté à ces moteurs. Incontestablement, cela a amélioré la situation, mais sont-ils devenus pour autant vertueux ? Non !

Nous craignons de nous trouver, ici, avec cette nouvelle laine de verre, dans le même cas : bilan amélioré. Nous aurions aimé lire : “ … son bilan environnemental est, comme auparavant, excellent.”

Pourquoi “comme auparavant …” ?

Tout simplement car, le seul fait de nous annoncer que “… son bilan environnemental a été amélioré” c’est nous dire, implicitement : “jusque là, ce n’était pas glorieux !

Pourquoi Isover n’écrit pas un “bilan environnemental excellent” ?

Parce que, si le bilan était excellent, il l’aurait dit et … développé.

Alors que là, qu’est-il dit pour qualifier cette nouvelle laine de verre de “écologique” ?

Explication de texte :

Le confort de mise en œuvre, le toucher doux, la belle couleur crème sont les attributs de LA nouvelle laine de verre isolante ISOVER 

  • Le confort de mise en œuvre, le toucher doux” : effectivement, là, un rapport avec l’écologie existe (science qui étudie l’interaction des être humains avec leur environnement …). Ne plus, ou moins, se gratter lors de la mise en œuvre est une bonne chose et c’est très heureux pour les opérateurs, mais c’est quand même un peu court car, au pire, si la chose n’avait pas été améliorée, il eût suffi de continuer à mettre une combinaison et des gants adéquats. Donc ça n’est pas fondamental loin s’en faut !
  • “  … la belle couleur crème …” la première remarque qui vient c’est que l’appréciation d’une couleur relève du subjectif. La 2ème remarque est : quel rapport d’interaction avec l’environnement et les autres êtres vivants ? De plus, quelques jours après la mise en œuvre, plus personne ne verra cette laine de verre, alors sa couleur …
  • “… sont les attributs de LA nouvelle laine de verre isolante ISOVER. ” Quoi, ce sont là les arguments chocs ? Comme des enfants devant un feu d’artifice, que dire sinon “C’est déjà fini ?”. Mais nous restons sur notre faim ! Et pourtant nous avons droit à un LA majuscule. Enfin, Eurêka, Saint Gabain a inventé LA solution !

Alors, qu’est-il dit ensuite, puisqu’il y a une suite ?

  • “… Ce matériau conçu et fabriqué en France bénéficie en outre de hautes performances en matière d’isolation phonique et thermique. …”Ce matériau est fabriqué en France, donc circuit court pour livrer les chantiers. Un très bon point.

Ouf, ce matériau isolant … isole et il bénéficie de hautes performances … nous y reviendrons et ferons notre analyse de ce qu’est un matériau isolant disposant de hautes performances.

  • Il est doté d’évaluations et de certifications reconnues pour un usage sur la durée de vie des bâtiments”. Cet isolant bénéficie d’évaluations et certifications, c’est bien le moins qu’on attend du leader français de la fabrication d’isolants, qu’il fasse valider les performances de ses matériaux. Comme tout un chacun, ses matériaux sont certifiés par l’ACERMI, dont acte. Isover revendique des évaluations d’un autre organisme, l’EUCEB, nous ne le connaissions pas et avons donc cherché un peu : EUCEB est une association créée au Luxembourg par … les fabricants de laine de verre ! Juge et partie en quelque sorte. Est-ce  un moyen de faire du lobbying pour tous les fabricants d’isolants minéraux, auquel cas, la domiciliation au Luxembourg pourrait être tout à fait opportune !
  • Enfin, son bilan environnemental est amélioré” : ce point a déjà été largement développé , il n’est pas nécessaire d’y revenir.

Un matériau isolant à la composition écologique (selon Isover)

Extrait du site Isover :

“LA nouvelle laine de verre Isover est constituée par définition de verre, ce qui en fait un produit d’isolation acoustique et thermique recyclable à l’infini par simple fusion. Dès 1997, ISOVER a même construit une installation dédiée au recyclage de la laine de verre dans l’une de ses usines.

Quant à la qualité des produits finis (rouleaux, panneaux isolants…), le travail sur la fibre de laine de verre est identique et on ne voit pas s’il s’agit d’une matière première neuve ou issue du recyclage !

Revoilà l’écologie mais via la composition du produit. Pour Saint Gobain, la composition écologique se résume à la recyclabilité. C’est effectivement important, mais la seule condition que le matériau soit recyclable suffit-elle ? Il est nécessaire que ce recyclage soit réel. Par exemple, de nombreuses critiques sont émises à l’encontre du ciment, il faut le reconnaître et leur en donner quitus, les professionnels du béton, grands utilisateurs de ciment, ont fait de réels efforts pour recycler les bétons anciens suite à la déconstruction d’ouvrages anciens.

Alors que le recyclage de la laine de verre soit possible, même, facile, c’est incontestable. Mais, hormis pour des démonstrations ou, à titre exceptionnel, l’est-elle réellement. ? Non ! La raison est simple, récupérer de la laine de verre, la reconditionner et la transporter présentent de nombreuses difficultés :

  • anciennes, elles piquent (hé oui, ce n’est pas de LA nouvelle!)
  • souvent, et selon leur époque de fabrication, elles peuvent être dangereuses à inhaler,
  • la prestation demande beaucoup de main d’œuvre (vidéo) et rend l’opération absolument non rentable,
  • le transport nécessiterait une collecte disséminée, donc beaucoup de logistique, ce qui est toujours coûteux,
  • du fait de la difficulté de “densifier” cet ancien isolant, son transport nécessiterait de très nombreux véhicules,

Les ingrédients de base sont trop disponibles et peu chers pour que ce recyclage soit réellement mis en place. Bref, c’est possible mais pas réaliste et donc non réalisé !

Qu’en déduire, sinon que c’est de la communication … poussée à l’extrême en annonçant que Saint Gobain a même implanté une unité à cet effet dans une de ses usines.

Rien n’est dit sur le % que cette laine de verre recyclée représente par rapport au volume total de laine de verre produite.

En terme de recyclage, et ce n’est déjà pas si mal, le seul effectif est l’intégration de verre provenant d’autres sources, après usage, tels que verres de bouteilles, parebrises, etc.

Bilan énergétique : une matière performante éco-responsable (selon Isover)

Extrait du site Isover :

LA nouvelle laine isolante a été développée en tenant compte de son impact sur l’environnement, et ce à chaque étape de son cycle de vie, mesuré par la méthode de l’analyse du cycle de vie (ACV), aujourd’hui la méthode de référence en France. Elle prend ainsi en compte tous les impacts d’un produit sur l’environnement (consommation d’énergie, émission de gaz à effet de serre, consommation d’eau, génération de déchets, etc.), de l’extraction des matières premières à sa fin de vie. Elle permet de restituer l’image environnementale du produit et de visualiser ses améliorations successives, et est communiquée sur chaque fiche produit disponible sur notre site isover.fr, sous forme de Déclarations Environnementales et Sanitaires (FDES).

Saint Gobain a fait réaliser une analyse complète en terme de cycle de vie, c’est un bel exemple de ce que nous aimerions voir de la part de tous les industriels et/ou fabricants.

La communication du site présente un schéma de ce qui est pris en compte pour cette Analyse de Cycle de Vie.

Point par point, les étapes importantes sont :

  • matières premières :
    • 40% d’origine de recyclage, très bien,
    • liant 100% biosourcé, issues des industries : “… La nouvelle laine de verre Isover … doté d’une nouvelle composition de liant 100% biosourcé, à base de matières premières issues des industries sucrières et céréalières”. Ceci n’est pas de nature à rassurer, a priori. S’agit de sous produits jusqu’à présent non utilisés ou les ressources utilisées, tant betteravières que céréalières, sont-elles une consommation pleine et entière de ces productions agricoles ? Cette question est liée aux faits que les terres agricoles sont, et seront de plus en plus, nécessaires pour nourrir l’humanité. Egalement, alors même que la production agricole pour les besoins alimentaires des humains se fait déjà avec beaucoup d’intrants, ne faut-il pas s’inquiéter  de l’usage de ces derniers pour des productions agricoles qui seraient destinées à l’industrie …
  • transport des matières premières :

très bon bilan.

  • production,

une baisse des 3 points les plus impactants, c’est bien, mais depuis quelle base et comment se situe cette industrie par rapport à d’autres qui, elles aussi, produisent des isolants :

  • consommation d’énergie : -20%. C’est bien, mais combien faut-il encore d’énergie. Pour rappel et selon un extrait d’un article Wikipédia déjà cité : “le verre en fusion s’écoule à une température d’environ 1 050 °C”. La température de fusion est bien 1050° ! Comparaison n’est pas raison dit-on, cependant que faudrait-il mobiliser pour produire 1 m2 d’isolant ? La laine de verre GR32 a une densité de 28 Kg/m3. Pour un R de 6, il faudrait 19 cm d’épais, ce qui donne environ 5,38 kgs par m2 isolé. Une bouteille en verre vide pèse environ 400 gr. Il faut donc, en matière première, l’équivalent de 13 bouteilles en verre vides. Il faudrait produire un gros feu, très gros feu pour faire fondre ces 13 bouteilles. Pour se donner une idée de la difficulté pour monter à cette température, voyons une vidéo d’un géo-trouve-tout génial, Barnabé qui fait monter un four aux environs de cette température, pas simple !
  • consommation d’eau : – 50%, belle amélioration, bon point, mais d’après quelle référence?
  • pollution d’air : – 11%, bien, mais à partir de quelle base ?

bonne performance,

  • construction, installation

très bon bilan, technique simple et bien maîtrisée,

  • vie, usage du bâtiment

ni mieux ni moins bien qu’un autre isolant de même performance,

  • recyclage

Ce point a déjà été abordé.

LA nouvelle laine a donc un bilan ACV meilleur qu’auparavant, mais pas transcendant pour autant. Et surtout, attendu que le plus gros de la consommation énergétique est dû au chauffage des fours, cet impact est très important en terme d’émission de gaz à effet de serre provenant de la combustion d’énergie fossile et du relâchement, à cette occasion, de CO2, pas vertueux du tout ! Un article qui en fait état a été publié ici : CO2, et si on se trompait de combat !

Elle permet (l’Analyse du Cycle de vie) de restituer l’image environnementale du produit et de visualiser ses améliorations successives

Comme toujours et comme déjà relevé diverses fois au fil de cet article : il n’est fait part que d’améliorations successives.

Comme toujours, si une amélioration est certes bienvenue mais pas suffisante, c’est la pertinence, le meilleur du meilleur qu’il semble important de viser et, si possible, atteindre. Comme toujours, où en est le placement du curseur. En admettant être partis de 0 sur un échelle de 0 à 10, où en est le curseur aujourd’hui ? Nul ne le sait.

Il eut été préférable de trouver plus de vertus nouvelles à cette nouvelle laine de verre, plus de progrès “verts”, mais ce n’est probablement pas possible.

Un article intitulé : La laine de verre : si révolutionnaire ?, publié ici, a déjà abordé toutes les facettes des capacités de ce type de produit.

Nous y constatons que laine de verre n’était pas, jusqu’à présent, écologique, force est d’admettre que cette nouvelle laine de verre ne l’est pas non plus.  LA laine de verre écologique de Saint Gobain n’a pas fait beaucoup bouger le curseur général dans une appréciation par rapport à d’autres isolants.

Certains médias y ont vu un joli progrès, pas nous.

Des éléments techniques troublants

Evolution du lambda … à la baisse !

Cette nouvelle laine de verre, bien que ne faisant que peu bouger le curseur au plan écologique, l’a fait passablement reculer en terme de performance d’isolation : 2017 lambda de l’IBR : 0,040.

Il n’y a pas si longtemps, selon une certification ACERMI de 2015, une autre laine de verre produite également par Saint Gobain, la GR 32, était gratifiée d’un lambda de 0,032.

C’est un recul important puisque, pour un même R de 8, il fallait 256 mm de GR32, alors que l’IBR imposera 320 mm d’épaisseur.

Avec cette nouvelle laine de verre, il faut donc, pour un même R, 25% d’épaisseur en plus.

C’est loin d’être négligeable !  

Economie d’énergie

Saint Gobain explique qu’il faut 20% d’énergie en moins pour produire la nouvelle laine de verre. Dont acte, c’est bien, ceci a déjà été dit. Mais, car il y a un mais …- 20% par rapport à quoi ?

Probablement par rapport au m3 produit. Faute d’en avoir la précision, c’est l’hypothèse qui sera retenue.

En rapprochant les conséquences de la baisse de lambda et le fait qu’elle engendre une augmentation de consommation de 25%  (imposée par la baisse de lambda et la plus forte épaisseur qui en découle tel que développé ci-avant) et les économies d’énergie revendiquées par Saint Gobain, qu’en est-il de l’impact pour le client et, par voie de conséquence, pour la planète : – 20%, + 25%  >>> ((unité de départ indifférente)   1000 x 0,80 = 800 (baisse de de la conso d’énergie de 20%); 800 x 1,25 (+ forte épaisseur) = 1 000. Bilan final, j’additionne, je retire, je divise par 4 et j’ajoute l’âge du capitaine pour : retour au point de départ ! Pas économie d’énergie ! Pas de conso supplémentaire non plus … quoi que  !

Un m3 d’isolant aura consommé moins au niveau de la production de l’isolant, un m2 isolé aura consommé autant d’énergie grise qu’avant, mais un chantier c’est un tout ! 25% d’épaisseur d’isolant en plus, pour qui voudrait garder le même espace intérieur, c’est forcément plus de surface de ce qui portera les murs, c’est plus de surface de toit et, au final, ces éléments auront eux-mêmes généré une consommation, non seulement de matière, mais aussi d’énergie et donc … si on est revenu au point de départ comme écrit ci-dessus pour le bilan m2 isolé, on n’y reste pas, le bilan total énergie grise de la construction sera moins bon, donc, bénéfice = perte !

Pollution  de l’air

Saint Gobain annonce 11% de pollution de l’air en moins. Mais en refaisant le même type de calcul que ci-dessus : 1000 x 0,89 = 890; 890 x 1,25 = 1237. Dit autrement, l’impact réel non pas au m2 d’isolant produit,  mais au m2 isolé, c’est une augmentation de 23,7% de la pollution de l’air ! Et c’est bien ce qui compte, le m2 isolé : Dommage !

Une moindre garde au feu

La nouvelle laine de verre IBR classique (revêtue Kraft) bénéficie d’un classement feu européen F, c’est à dire “aucune performance déterminée” (ce qui découle généralement du fait qu’elles ne sont pas bonnes et que mieux vaut, dans un tel cas, ne rien revendiquer) alors que la GR 32 kraft ou nue bénéficiait, elle, d’un classement feu européen A1, le meilleur qui soit.

Pour bénéficier d’un classement feu A2, certes déjà très bon, mais quand même moins bon, la nouvelle laine IBR doit être revêtue d’un film aluminium.

Faut-il en déduire que la nouvelle formule, certes plus écologique (quoi que …), ne résiste pas aussi bien à la chaleur que l’ancienne ?

Aux vues de ces caractéristiques , que penser de ces 2 produits fabriqués par le même industriel, ISOVER Saint Gobain, les maîtres d’ouvrage devront-ils choisir entre :

  • un produit aux performances thermiques meilleures, mais moindre pour le respect de l’environnement, à commencer par le leur

ou

  • un produit au meilleur respect de l’environnement mais aux moindres performances, et donc la nécessité de plus d’épaisseur ?

Conclusion

Cet isolant, La laine de verre écologique de Saint gobain, n’a vraiment pas beaucoup d’atouts pour revendiquer d’être écologique.

Est-ce à dire que cet isolant n’est pas un bon isolant, non, ce n’était pas l’objet de cet article d’analyser ses performances, mais en quoi il serait écologique.

Et là , quand bien même Isover le revendique et  gratifie sa nouvelle production de LA laine de verre écologique, le dire, l’affirmer, ne suffit à la rendre écologique.

Pour nous, il n’y pas l’ombre d’un doute, nous sommes bien face à du Greenwashing.

La laine de verre nouvelle mouture de Saint-Gobain est peut-être, sous certains aspects, un peu mieux que la précédente, encore que … , mais laine de verre elle est, laine de verre elle restera.

1- EUCEB (le Conseil de CERTIFICATION EUROPÉEN pour des produits de laine minéraux) a été créé en 2000 pour augmenter la confiance des autorités, des clients et des consommateurs dans la sécurité de laines minérales en fournissant des informations liées à leur non-classification sous la règlementation européenne. EUCEB est une association à but non lucratif conformément à la loi du Luxembourg, dont le but général est de volontairement(bénévolement) certifier que les fibres fabriquées ont une composition chimique dans les gammes de fibres de référence disculpées, qui ont été testées conform ément aux protocoles européens et ont montré pour être conformément à la Note(au Billet) Q de Règlement (la CE) Non. 1272/2008

Illustrations : Isover-Saint-Gobain

Claude Lefrançois


Après 30 ans dans le bâtiment, ancien charpentier, ancien constructeur, ancien maître d’œuvre, formateur dans le bâtiment, expert en analyse des bâtis anciens avant travaux, auteur de nombreux articles et d’un livre “Maison écologique : construire ou rénover” aux Ed. Terre vivante, auteur de 2 ebooks disponibles sur mon blog, je suis désormais retraité.
Je mets mon temps disponible et ma liberté d’expression à votre service : j’observe et j’analyse, au besoin je dénonce ou émet des idées.
Bonne lecture.

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