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Le syndrome du Titanic

La rénovation énergétique serait-elle la solution à tous les problèmes ?

Elle a supplanté une autre ex star : l’isolation des passoires énergétiques. Exit ce marronnier, bonjour la rénovation énergétique…

Rénovation énergétique ici, rénovation énergétique là, dans la bouche de tous les politiciens, peut-être un des rares sujets à faire consensus, dans les écrits et les infos de tous les journalistes, c’est fou comme on l’aime !

Il faut dire que, grâce à elle, on va réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et juguler en partie (un peu de modestie ne nuit jamais) le dérèglement climatique.

Encore grâce à elle on va réduire notre dépendance aux importations d’énergie.

Elle serait aussi l’accès de tous à un bonheur légitime, le confort… encore que nous ayons démontré ici de nombreuses fois qu’il n’y a pas forcément corrélation entre chaleur, donc chauffage, isolation donc économie d’énergie et confort… vaste sujet !

Ne voilà-t-il pas, qu’en plus, elle serait pourvoyeuse d’emplois, à tous niveaux du bâtiment, de l’architecte au metteur en œuvre, en passant par les employés des fabricants, des négoces, sans oublier les bureaux d’études, les certificateurs du RGE

Décidément, comment n’y avions-nous pas pensé plus tôt !

Je vais, au fil de cet article, essayer de démêler l’écheveau et d’analyser s’il s’agit bien d’une action aussi efficace qu’on pourrait l’espérer en écoutant ou en lisant tout ce qu’elle inspire, ou si elle n’est qu’une partie d’un iceberg, tel que celui qui a coulé le Titanic.

Autre possibilité, la rénovation énergétique pourrait-elle n’être qu’une tarte à la crème … on aime bien la consommer, mais elle a tendance à favoriser l’embonpoint et le lendemain… on la regrette, autant parce qu’on l’a aimée que parce que le passage matinal sur la balance est implacable : elle a laissé des traces !

Préalable

Il n’est pas question de dire ou écrire qu’il n’y a pas problème et qu’il ne faut rien faire, il s’agit calmement, posément, d’analyser les conséquences de nos actes, de nos choix et d’en tirer les conclusions, lesquelles seront positives ou non… 

Pour ce faire je m’appuie sur ce qui est fait, j’en  ai observé les effets, les ai analysés, je me suis penché sur des symptômes éventuels qui, lorsqu’il y en a eu, m’ont permis de poser un diagnostic qui a été la base de mes conclusions.

Si vous souhaitez, de suite, découvrir ce que je pense des risques encourus, je vous propose de consulter mon ebook sur les questions courantes dans l’habitat ancien, il est gratuit et, j’espère, vous apportera des informations importantes.

Les critères généraux de choix de sa résidence principale

Il s’agit de tout ce qu’il faudrait prendre en compte avant d’acheter.

Bien choisir le lieu de son habitat

Je pense, entre autres, aux déplacements contraints qui seront imposés du fait de la proximité ou de l’éloignement de l’habitat des destinations les plus courantes et incontournables que sont : le travail, les magasins, les écoles, les lieux de santé, les clubs divers (sport ou autres), …

Bien choisir son lieu d’habitat

Il est évident qu’une proximité la plus grande possible, que l’existence de transports en commun, que du covoiturage, pourront réduire considérablement notre impact déplacements. 

Il ne faut en effet jamais perdre de vue qu’il s’agit là, statistiquement, du 1er poste d’émission de GES d’un Français (visioconférence).

Attention à la salubrité

C’est une évidence, par exemple, que la proximité de la mer ou d’une rivière peut être source d’une humidité de l’air ambiant propre à rendre plus difficile la gestion de l’Humidité Relative (HR) intérieure, source potentielle de condensations, moisissures… dont on sait qu’elles sont insalubres.

Ne pas oublier la sécurité

Des matériaux inflammables mal protégés, des matériaux toxiques, une installation électrique défaillante, un sol brillant et glissant… sont sources de risques importants d’accident domestique.

Miser sur la bonne surface en jouissance

Plus la surface est grande, plus elle imposera une forte consommation d’énergie pour le chauffage, de matériaux et de main d’œuvre pour l’entretien ou les travaux divers.

Etat des lieux du parc habitable en France

Les Français vivent majoritairement en maison individuelle ; le parc se renouvelle à hauteur d’environ 1 % par année ; il en ressort qu’ils résident pour 99 % dans de l’habitat ancien, ce qui n’est pas prêt de changer.

L’immense majorité des habitats a donc une certaine ancienneté, voire une ancienneté réelle !

Quelque chiffres (pas trop !)

Selon une étude de l’ADEME, le rapport TREMI (pdf), il ressort que :

  • 14 % des logements du parc français sont classés A, B ou C dans le cadre d’un Diagnostic de Performance Energétique (DPE), soit avec une consommation d’énergie primaire de moins de 150 kWh/m2/an (ce qui serait souhaitable et, pour le coup, vraiment bien : moins de 40 à 50 kWh/m2 par an).
  • 56 % du parc total est classé D ou E. Ceci correspond à une consommation d’énergie primaire dans une fourchette de 151 à 330 kWh/m2/an. Convenons que ce résultat est de très moyen à médiocre.
  • 30 % du parc total est classé F ou G, soit avec une consommation d’énergie primaire allant de 331 à 450 kWh/m2/an pour les premiers et plus de 450 pour les derniers. Je considère (et pas que moi !) ces résultats de très mauvais à catastrophiques.

Ce qu’il faudrait faire

Les critères de choix de la résidence principale ayant été respectés, le bien acheté ou occupé de longue date, comment l’améliorer pour atteindre les objectifs des occupants, lesquels sont, dans l’ordre (toujours selon TREMI) : 

  1. Le confort (pour 8 ménages sur 10), 
  2. Les économies d’énergie (5/10), 
  3. Valoriser le patrimoine (3/10),
  4. Faire un geste pour la planète (1,4/10).

1 Analyser avant les travaux d’amélioration

Comment prescrire des travaux et les faire réaliser en étant certain du résultat sur tous les points suivants sans une analyse sérieuse, très sérieuse, réalisée par un professionnel averti, compétent et indépendant de tout ce qui s’ensuivra (que ce soit le suivi ou la réalisation des travaux prescrits ou conseillés).

2 Miser sur le bon niveau de performance

Essayer de mettre le curseur au bon endroit entre ce qui sera consommé, tant en ressources qu’en énergie, pour réaliser les travaux et ce que ces travaux permettront d’économiser en ressources et énergie, ceci en prenant en compte la durée de vie statistique des produits ou systèmes et l’entretien qui leur est nécessaire, y compris les consommables (par exemple les filtres d’une VMC double flux).

3 Le confort

Le confort

Il s’agit là d’un ressenti et non d’une valeur mesurable, quantifiable. Il est différent pour chaque individu et dépend principalement :

  • du niveau d’Humidité Relative de l’air ambiant,
  • de l’absence de courants d’air (donc et entre autres de l’étanchéité au vent de l’enveloppe ainsi que de l’absence de convection),
  • de la stabilité de la température,
  • d’une température la plus uniforme possible de tous les éléments de l’habitat, parois, ameublement et équipement,
  • de l’effusivité de ces mêmes éléments,
  • de la nature du sol et notre contact sol/pieds eu égard à sa température,
  • du type d’émission de la chaleur (le rayonnement infrarouge étant le meilleur),
  • enfin de la température de l’air, laquelle, est bien, plus prépondérante l’été que l’hiver.

4 La salubrité

Un habitat doit être un havre de repos, l’espace cocooning par excellence, pas un lieu présentant des risques de causes de pathologies (le plus important étant probablement la qualité de l’air).

5 La sécurité

Il n’est pas admissible que des choix de matériaux puissent mettre en péril la sécurité des occupants, à commencer par les émanations diverses en cas d’incendie domestique (vidéo), lesquels sont tout de même la cause de 10 000 blessés par an dont 800 morts et la 2ème cause de mortalité infantile en France.

5 La frugalité 

Certains parleront de sobriété, je préfère la frugalité qui est un engagement à se satisfaire du minimum nécessaire alors que la sobriété est simplement une incitation à consommer moins. S’engager à être sobre n’a pas le même poids que s’engager à être frugal… et nous n’avons plus le choix des demi-mesures !

Il n’est pas sage de consommer de façon irraisonnée les ressources de la planète pour atteindre des performances dignes du Guinness book mais qui seraient rejetées par la Cour des comptes. 

En agissant ainsi nous mettons en péril la capacité des générations futures à faire face à leurs besoins car nous aurons trop consommé pour … nos bons plaisirs et nos lubies !

6 Le sourcing des matériaux

Se soucier de l’origine des matériaux, matériels et systèmes, du besoin en ressources et énergie pour les transporter et les mettre en œuvre.

7 L’impact sur l’environnement

Soyons sérieux, nous ne disposons que d’une planète, elle est notre biotope et, n’en déplaise à tous ceux qui en rêvent, Mars pas plus qu’une autre planète ne sont une alternative plausible de développement (en tout cas pas pour le moment et pas de sitôt).

Donc nous avons grand intérêt à sauvegarder l’environnement de notre planète bleue pour qu’il soit favorable à notre survie.

Il faut concomitamment nous soucier de la consommation irraisonnée des ressources qu’elle met à notre disposition et de ne pas la polluer avec nos divers rejets, dont les plastiques et les GES.

Il faut veiller à sélectionner des matériaux et équipements recyclables afin de coller au comportement de la nature : elle ne connaît pas la notion de déchet, c’est une invention humaine.

8 La pérennité des ouvrages

Ecomuseum Ungersheim

Il est très important, pour respecter certains des points précédents, de faire perdurer nos habitats le plus longtemps possible.

Pour ce faire il faut y réaliser des travaux en adéquation avec leur nature, tant au niveau des matériaux qui les composent qu’en prenant en compte les techniques de mise en œuvre qui ont été choisies pour leur édification il y a souvent très longtemps.

Une maison qui était là avant nous doit y demeurer après nous.

Ce qui est fait 

Maintenant que nous avons établi la liste de ce qui semble nécessaire, observons ce qui est fait, réalisé en respect des prescriptions imposées, point par point.

J’ai mis en rouge les titres de ce qui, à mon avis, n’est pas pris correctement en compte, voire totalement oublié.

1 Analyser avant les travaux d’amélioration

Soyons un peu sérieux, le DPE qui prévaut à l’évaluation des besoins n’est pas à la hauteur du défi. Il ne peut d’ailleurs pas l’être vu les prix pratiqués et le temps qu’il faudrait consacrer à ce travail pour le réaliser de façon rigoureuse et réellement efficace.

Qui admettrait de se faire soigner sans diagnostic établi par un médecin instruit de ce qui est nécessaire à son établissement ? Personne bien sûr !

C’est pourtant très souvent ce qui se pratique pour les habitats : pas de vrai diagnostic global !

Cet habitologue (ou médecin des murs ?) comme nous pourrions l’appeler existe-t-il d’ailleurs ? Hélas, si certains se sont dotés des connaissances nécessaires, force est de constater qu’ils sont très rares et qu’il est impossible de les identifier comme tels… pas facile pour le public !

2 Miser sur le bon niveau de performance

Je pense que les objectifs visés ne sont pas sérieux, on met la barre très haut, ce qui pourrait être bien en soi… si nous n’étions pas limités en ressources disponibles et si nous pouvions donc ne pas nous soucier des ressources fossiles à ménager pour les générations futures. Certains diront qu’on pourra recycler, c’est ne pas prendre en compte qu’à chaque recyclage il y a une perte plus ou moins importante de la ressource et que, si tous les terriens veulent disposer de la même quantité de ressources et d’énergie que nous, il nous faudra forcément baisser nos propres prétentions.

Pour autant, cet objectif, même irréaliste, existe, alors je garde une partie du titre en noir, donc je l’admets comme ayant été pris en compte mais pas totalement car ce n’est un début.

3 Le confort

Si cette notion est respectée par certains, il s’agit d’une part très congrue. Pire, elle est totalement faussée puisqu’on nous fait croire que le confort serait dépendant de la température et que, pour la maintenir au niveau souhaité sans consommer trop, il suffit d’isoler ou d’opter pour une chaudière à très haut rendement !

4 La salubrité

Mis à part quelques vœux pieux émis ici ou là, au sein du ministère des solidarités et de la santé ou de celui de la transition écologique et solidaire (ex-environnement), il semble pour le législateur et pour les autorités de tutelle qui sont à la base des normes ainsi que pour la plupart des labels liés à la thermie des bâtiments, qu’il n’y ait aucun lien de cause à effet entre la qualité du bâti et la santé des occupants.

5 La frugalité

Quiconque prononce ce mot est pris pour un rêveur, quiconque émet l’idée que ce pourrait être une des bases de la réflexion risque, au mieux, de passer pour un illuminé, au pire pour un empêcheur de tourner en rond.

Heureusement il est des courageux pour le prôner, ils ont même lancé un mouvement : “Le manifeste pour une frugalité heureuse et créative”. Il est rassurant de constater qu’ils rencontrent un succès plus que d’estime avec presque 10 000 signatures à mi-juin 2020.

Il faut dire qu’il n’a pas été initié par n’importe qui. Merci à vous,  Alain Bornarel, Dominique Gauzin-Müller et Philippe Madec.

6 Le sourcing des matériaux

Ce n’est pas à l’ordre du jour, circulez, il n’y a rien à voir !

Il faut faire de l’isolation, il faut changer les fenêtres, les chaudières… avec quoi ? Ce que vous voulez pourvu que le niveau de performance requis (voir le lien sur les normes ci-dessus) soit atteint !

7 L’impact sur l’environnement

Ça fait bien d’en parler dans une campagne électorale… mais ça ralentit le business !

Un ancien président l’avait très bien résumé “L’environnement, ça commence à bien faire !

8 La pérennité des ouvrages

“La “quoi” dites vous ?” Ah oui, que les habitats durent longtemps !

Mais ça va à l’encontre de la croissance de faire durer longtemps les éléments, et en plus c’est long, c’est compliqué. Il faut maîtriser des techniques anciennes alors qu’on dispose maintenant de matériaux faciles d’emploi, accessibles à tous, allons, il faut vivre avec son temps !

Quels sont les résultats atteints ?

Toujours selon le rapport TREMI (pdf) de l’ADEME, établi sur un sondage auprès de 29 253 foyers, dont 9 964 ont fait réaliser des travaux de rénovation énergétique entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2016, soit sur 3 années pleines, il ressort les chiffres clés suivants (à nouveau un peu de chiffres, mais pas trop) :

tous financements confondus 59,3 milliards ont été investis, soit presque 20 milliards par année,

  • 5 % des biens ayant bénéficié de ces travaux ont gagné deux classes ou plus dans le cadre des DPE,
  • 20 % en ont gagné une,
  • heureusement 83 % des bénéficiaires estiment avoir gagné en confort*,
  • seulement 15 % ont bénéficié d’accompagnement et de conseils,
  • presqu’un tiers déplorent n’avoir pas été assez accompagnés ou conseillés

(*) Mes constats sur le terrain : les gains en confort sont souvent atteints grâce à une température ambiante supérieure aux 19° légaux propre à compenser une HR trop élevée et à compenser une grande oubliée : la qualité de l’air du fait de l’absence de mise en place d’un système réellement efficace de renouvellement d’air (aucun des 10 bouquets de travaux les plus réalisés ne comporte le poste renouvellement d’air…).

Quels constats

Les points 4 (salubrité), 5 (frugalité), 6 (sourcing), 7 (impact sur l’environnement) et 8 (pérennité des ouvrages) ne sont absolument pas pris en considération.

Impact sur l’environnement

Le point 1 (analyse) est galvaudé, le point 2 (miser sur le bon niveau de performance) est posé mais incomplet et la cible n’est pas la bonne, le point 3 (le confort) est en partie atteint mais par un subterfuge (température ambiante très souvent trop élevée).

Des moyens pour le moins importants sont investis, pour autant les résultats ne sont pas en adéquation avec les sommes déboursées (si 25 % ont gagné dans leur classement dans le cadre d’un DPE, 75 % n’ont pas gagné une place !).

Les causes de ce qu’il faut bien reconnaître ne pas être à la hauteur des enjeux seraient-elles liées à des prescriptions ou des solutions qui ne seraient pas les meilleures ?

Probablement qu’une partie de cet absence de réussite dans l’entreprise est effectivement due à des erreurs de choix de matériaux. Une autre partie est probablement due à l’adoption de techniques de mise en œuvre inappropriées ou mal maîtrisées.

J’ai aussi abordé ces sujets ici, tant dans la rubrique greenwashing  que dans celle des décortications (liens ayant trait au “Confort” dans le document récapitulatif de l’année 2018). 

J’ai dit ce que je pensais des opérations quasiment gratuites (ou présentées comme telles), de l’absence récurrente de qualification des intervenants, même pour ceux soi-disant qualifiés RGE

J’ai donné mon avis sur les isolants d’origine minérale, pétrochimique et biosourcés et, avec plus de 60 % de part de marché pour les isolants minéraux et environ 15 à 20 % pour ceux d’origine pétrochimique, je constate que ce ne sont pas les plus performants (en tout cas à mes yeux (vidéo) qui sont le plus utilisés !

Diagnostic

L’habitat en général en France est mal en point ; il est à un niveau de dépendance du chauffage qui est déraisonnable.

Des éléments prépondérants, tel que la qualité de l’air, ne sont pas pris assez en considération.

Les habitats sont trop mis en équation, comme s’ils étaient tous identiques, exploités et/ou occupés par des occupants standardisés.

Un bâtiment est ancré en un lieu, tributaire de la nature du terrain d’assiette, orienté depuis toujours d’une certaine façon ; son architecture fait qu’il est doté ou non d’ouvertures en nombre, bien situées.

Un bâtiment est composé d’éléments divers (fondations, murs, toiture, menuiseries…) ; il est trop vu sous un seul angle, sans prise en compte de son histoire, son vécu, ses équipements, ses systèmes d’exploitation bref, ce qui en fait sa spécificité, de ce qui pourrait s’assimiler à de l’hérédité (matériaux locaux, techniques vernaculaires…).

Conclusions

En ne prenant en considération que la partie visible de l’iceberg, en se préoccupant plus de leurs bons plaisirs que de ce qui se passait autour d’eux, en faisant une confiance aveugle à la technique, en misant sur des éléments insuffisamment complets ou compris, le Titanic et ses occupants ont foncé sur l’iceberg qui a provoqué leur perte.

En appliquant à peu près les mêmes règles pour le bâtiment : confiance en la technologie, en la certitude que tous les critères sont sous contrôle, en privilégiant le bon-plaisir à la prise en compte de ce qui est nécessaire pour le bien-être des occupants, pour leur bonne santé, pour celle de leurs habitats, en ne considérant pas que nous sommes partie intégrante de la nature, que les ressources ne sont pas illimitées nous faisons fi des risques peu visibles mais réels.

Les occupants du titanic avaient l’excuse de ne pas disposer d’un radar pour détecter l’iceberg ou d’un sonar pour être avertis du risque sous la ligne de flottaison, nous n’avons pas les mêmes excuses : nous savons ce qui nous attend si nous n’opérons pas comme il faudrait, nous savons ce qu’il faudrait faire mais… nous ne le faisons pas, comme si la partie non visible de notre iceberg ne devait pas être prise en compte.

Similitude

Les occupants du Titanic n’apercevaient que la partie visible de l’iceberg, plus de 80 % de son volume leur étaient invisible.

A l’analyse des points 1 à 8 ci-avant, nous ne prenons en compte que moins de 20 % de ce que nous savons être la réalité des contraintes ou attentions qui devraient l’être dans le cadre de l’amélioration d’un habitat. 

Il ne faudra pas être surpris lorsque les 80 % non pris en compte (la partie de l’iceberg que nous ne voulons pas voir) se rappelleront à notre souvenir !

Je pense que nous sommes bien à bord d’un potentiel Titanic ; je ne veux pas miser sur un miracle mais sur des certitudes, du concret.

Je suis certain que si nous continuons à nous repaître de la tarte à la crème, nous allons avoir de gros, très gros problèmes pour “digérer” nos excès.

La planète les surmontera, elle évoluera. L’être humain sera t-il  en capacité de s’y adapter… C’est probablement encore possible… si nous prenons le virage nécessaire !

Vu l’inertie de cette manœuvre, le temps nous est de plus en plus compté

Il est possible de changer de voie, d’opter pour un nouveau paradigme.

Faisons de la rénovation énergétique le marché N°1 du bâtiment, ce sera une bonne chose ; embarquons d’autres travaux si nécessaire, mais pas n’importe où, pas n’importe comment, pas avec n’importe quoi et pas, non plus, avec n’importe qui !

Mes souhaits

Faisons de la rénovation avec une approche globale, en conscience de nos actes.

Tout comme la médecine holistique a fait évoluer notre rapport à notre corps et nos maladies, faisons évoluer notre rapport à notre habitat, c’est là que nous passons le plus de temps !

Nous devons choisir entre la rénovation énergétique pertinente et le syndrome du Titanic, ce choix nous appartient, saisissons-nous-en avec pertinence !

Ressources photos : Wikipédia, pour Pixabay :  luctheo,  JillWellington,  pixabairis,  GraphicMama-team,  Droelfzehn

Claude Lefrançois


Après 30 ans dans le bâtiment, ancien charpentier, ancien constructeur, ancien maître d’œuvre, formateur dans le bâtiment, expert en analyse des bâtis anciens avant travaux, auteur de nombreux articles et d’un livre “Maison écologique : construire ou rénover” aux Ed. Terre vivante, auteur de 2 ebooks disponibles sur mon blog, je suis désormais retraité.
Je mets mon temps disponible et ma liberté d’expression à votre service : j’observe et j’analyse, au besoin je dénonce ou émet des idées.
Bonne lecture.

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