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  • L’isolation thermique – Familles et formes d’isolants

La semaine dernière, j’ai abordé les critères de sélection d’un isolant. Je vais maintenant détailler ces isolants (vidéo), vous présenter les cinq familles différentes dans lesquelles ils se classent et les trois formes sous lesquelles nous pouvons les trouver.

Quelques points de rappel sur les critères de sélection d’un isolant

Le lambda (λ) permet de mesurer la quantité de fuite de calories liée à la conduction (vidéo).

La chaleur spécifique influence la stabilité de la température, plus un matériau dispose d’une chaleur spécifique élevée, plus il pourra accumuler d’énergie, ralentissant ainsi le transfert en apportant de l’inertie (accumulation de calories). Une chaleur spécifique faible est un handicap. La densité influence également la stabilité de la température et la rapidité de transfert des calories. Plus la densité d’un matériau est faible, moins, à chaleur spécifique identique, ce matériau sera en capacité de stocker des calories.

Quelles sont les qualités et les limites intrinsèques des cinq familles d’isolants ?

Les isolants d’origine minérale représentent 70% des parts de marchés. Ils ont de bons, voire de très bons lambdas mais une chaleur spécifique faible, ce qui est un handicap pour le déphasage l’été et pour l’inertie l’hiver. Ceci est accentué par des densités souvent faibles. 

Ils sont inertes par rapport à l’eau mais sujets à l’apparition du point de rosée, ce qui les expose non seulement à des risques de déstructuration en cas de gel du point de rosée mais présente également un inconvénient pour le maintien du lambda. Leur mise en œuvre est plutôt simple, à l’exception du vrac dans les combles. Peu recyclables, les fibres cassent, elles peuvent être dangereuses pour la santé, et elles nécessitent un reconditionnement lourd pour un recyclage par ailleurs plus qu’improbable.

Certains isolants possèdent d’excellents lambdas, c’est le cas pour ceux qui sont issus d’origine pétrochimique. En revanche, la chaleur spécifique est moyenne et la densité en est faible. S’ils sont effectivement imputrescibles, ils sont également relativement fermés à la migration de l’eau et de la vapeur d’eau, engendrant une humidité relative (vidéo) importante, ce qui impacte la recherche de confort. La vapeur d’eau peut être évacuée grâce à une VMC ou ou grâce à la perspirance des matériaux, mais ceux issus de la pétrochimie le sont trop peu. Issus majoritairement du pétrole et des énergies fossiles, ils génèrent non seulement un important relâchement de CO2, mais ils contribuent aussi largement à la pollution des mers et des océans. Enfin, s’ils sont ignifugés, ils peuvent émettre des vapeurs toxiques.

Les isolants d’origine végétale relâchent, eux, des émissions de CO2 « vertueuses » car le CO2 relâché sera fixé par les nouvelles plantes, ceci selon un cycle court. Ils sont combustibles, mais non émetteurs de fumées toxiques. Par ailleurs, ils présentent de bons lambdas, une bonne chaleur spécifique, ils stockent des calories, favorisant grandement le confort. La densité se situe entre moyenne et forte, leurs capacités de sorption et désorption sont très bonnes, rendant leurs comportements en présence d’eau excellents.

Les isolants de nature réfléchissante, aussi appelés réflecteurs ou isolants minces, travaillent surtout sur le rayonnement. Peu à pas perspirants, il faut les coupler avec un isolant conventionnel s’ils sont installés en très faible épaisseur.

Les isolants dits sous vide sont généralement composés de billes de polystyrène encapsulées. Leurs dimensions sont prédéfinies, ils sont totalement non perspirants et très fragiles à l’usage.

La présentation des isolants

Trois formes d’isolants se présentent à vous.

 Liquides, ils seront faciles à transporter, pourront se coller au support, s’expandent et se solidifient rapidement. En revanche, étant issus de la pétrochimie, ils se révèlent toxiques et dangereux en cas d’incendie.

Solides en vrac, ils peuvent être livrés en sac densifié, soufflés à l’air libre, sous pression ou par projection humide.

Enfin, solides en panneaux et/ou en rouleaux, ils sont disponibles en plusieurs dimensions, épaisseurs et densités.

Vous l’aurez compris, il existe un grand nombre d’isolants, de familles d’isolants et de formes de présentation. Si vous souhaitez en apprendre davantage, je vous invite à visionner ma vidéo (vidéo) sur ce sujet et à consulter mon ouvrage « Maison écologique, construire ou rénover », édité chez Terre Vivante.

Claude Lefrançois


Après 30 ans dans le bâtiment, ancien charpentier, ancien constructeur, ancien maître d’œuvre, formateur dans le bâtiment, expert en analyse des bâtis anciens avant travaux, auteur de nombreux articles et d’un livre “Maison écologique : construire ou rénover” aux Ed. Terre vivante, auteur de 2 ebooks disponibles sur mon blog, je suis désormais retraité.
Je mets mon temps disponible et ma liberté d’expression à votre service : j’observe et j’analyse, au besoin je dénonce ou émet des idées.
Bonne lecture.

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