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  • Migration de la chaleur dans une paroi

La chaleur est précieuse l’hiver… mais la quête principale des occupants c’est avant tout le confort ! On considère que la chaleur de l’air est ce qui prime, et pourtant, aussi influente qu’elle soit, elle n’est pas prépondérante. La température de surface des éléments et leur capacité à émettre des rayonnements infrarouge sont plus importantes.

Les phénomènes physiques oubliés

Plus une surface est chaude et plus ses composants sont dotés d’une bonne effusivité (cela peut être contre-intuitif : plus sa valeur est basse, meilleure elle est), et plus elle émet une partie de la chaleur captée par arrêt du rayonnement.
Pour les murs, ce sont les parements qui jouent ce rôle.

Pour que les parements émettent beaucoup, il est souhaitable qu’ils soient chauds, il est donc nécessaire de conserver la chaleur vers la face d’où elle est arrivée, ce phénomène s’appelle la diffusivité. Elle est assurée par des correcteurs thermiques.

L’effusivité et la diffusivité, bien combinées, bien choisies, peuvent contribuer à un haut niveau de confort ressenti et donc… répondre à notre quête principale !

Ce résultat peut être atteint avec des matériaux simples, mis en œuvre facilement, en faible épaisseur, ils sont souvent disponibles localement, durables et sans impact sur l’environnement ou le climat et ils sont totalement recyclables naturellement ! Pourquoi faire cher et compliqué si on peut faire simple et peu coûteux !

Qui émet un rayonnement ?

La seconde source de chaleur dans une pièce, c’est nous.

Le rayonnement est un rayon lumineux non visible à l’œil. Tout ce qui est au-dessus du 0 absolu, c’est-à-dire au-delà de -273°C émet du rayonnement. La température du matériau a une influence sur son niveau d’émission. Lorsque ce rayonnement est arrêté, il se dissipe sous forme de chaleur. Que devient cette chaleur ? Chaque calorie ne peut être qu’à un endroit en même temps, soit le matériau garde cette chaleur, soit il la renvoie (effusivité). Tout émet du rayonnement, mais plus le matériau est chaud, et plus il émet. Dans un habitat, ce qui émet en 1er est l’élément chauffant. La seconde source de chauffage dans une pièce, c’est nous. Nous perdons donc beaucoup de calories, et nous devons les re-capter.

La correction thermique

Il faut donc corriger thermiquement la transmission au travers du mur via un correcteur thermique, dont le principe est le suivant : moins nous faisons monter la cloison en température, moins nous avons besoin d’en renvoyer dedans. On arrive donc à être dans le confort à une température moindre, en chauffant peu et sans isoler. La correction thermique peut s’effectuer avec de la terre locale servant de liant avec de la paille. Pour se faire, il faut réaliser un banchage à 10 cm du mur.

Pour en savoir plus sur la migration de la chaleur dans les parois, la correction thermique et sa mise en œuvre, je vous invite à visionner cette vidéo.

Claude Lefrançois


Après 30 ans dans le bâtiment, ancien charpentier, ancien constructeur, ancien maître d’œuvre, formateur dans le bâtiment, expert en analyse des bâtis anciens avant travaux, auteur de nombreux articles et d’un livre “Maison écologique : construire ou rénover” aux Ed. Terre vivante, auteur de 2 ebooks disponibles sur mon blog, je suis désormais retraité.
Je mets mon temps disponible et ma liberté d’expression à votre service : j’observe et j’analyse, au besoin je dénonce ou émet des idées.
Bonne lecture.

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