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  • Pour ses occupants une maison doit être confortable
une maison doit être confortable

Un habitat est, par excellence, le lieu dans lequel on s’abandonne, on se laisse aller. Tout au moins, on devrait s’y abandonner car c’est là que nous devrions être le plus en confiance et le plus confortablement installé.

Pour atteindre cet objectif de bien-être, le bâti et ses aménagements doivent répondre à divers critères d’efficacité.

Dans un autre article j’ai abordé ce que devrait être un habitat pour ses occupants, particulièrement s’il s’agit de la résidence principale. J’y ai développé ce qui relève de la salubrité (donc de la santé) ainsi que de l’architecture, de la conception, des aménagements et de l’exploitation du terrain d’assiette.

Dans le présent article, je vais traiter de ce qui relève du confort, aussi bien au plan thermique que phonique, lumineux ou d’exploitation.

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore téléchargé, vous pouvez accéder à un ebook gratuit traitant du confort ici : Widget vers l’ebook 2.

Préalable

Comme je l’ai développé dans le premier article et sans sexisme derrière ce constat, si l’efficacité en terme de confort vise les mêmes objectifs, elle ne revêt bien souvent pas les mêmes atours selon que ce confort est espéré par les hommes ou par les femmes.

Les deux mettent derrière la quête du confort les mêmes attentes de bien-être physique, souvent cible unique pour l’homme, mais généralement à égalité avec d’autres pour les femmes.

Les hommes ont tendance à adopter des solutions s’appuyant sur la technique, la rapidité de mise en œuvre. Ils opèrent un peu comme si, du haut de leur “génie” naturel du high-tech, ils allaient pouvoir répondre durablement et rapidement aux besoins de leur groupe… Au passage, peut-être espèrent-ils éblouir leur compagne (la quête de toute leur vie) de tant de savoir et d’efficacité.

Les femmes, tel que développé dans l’article sus-évoqué, y mettent bien sûr aussi une quête vers un bien-être pour elles-mêmes et pour leurs proches. Cependant elles le font avec pour souci la salubrité pour le noyau des occupants, la santé de leurs proches l’emportant sur toute autre considération. Elles veillent aussi à la sécurité de leur biotope.

Ceci posé, le confort s’aborde sous des facettes multiples, trois d’entre elles étant largement ciblées, la thermie, le phonique et le lumineux, j’en ajoute une quatrième : l’exploitation et la maintenance.

Confort thermique

Il s’agit, comme l’appellation l’indique, du confort lié au ressenti d’ambiance thermique générale s’approchant du ressenti thermique de bien-être de la majorité des occupants.

Confort thermique

Le qualificatif “thermique” est, en soi, suffisant à amener à la pensée quasi unique qu’il serait lié à la température ambiante

Or la réalité est loin de cette cible unique ; ce serait simple si d’autres critères n’entraient pas en jeu : il suffirait d’atteindre une température déterminée, donc, l’hiver, de chauffer… Et chauffer, on sait faire ! 

Le paradigme général adopté est d’ailleurs basé sur cette croyance : pour être bien, il suffit de chauffer. Mais attendu que chauffer consomme de l’énergie (donc coûte cher et pollue en relâchant des Gaz à Effet de Serre (GES))… Il faut se doter des moyens d’atteindre une température de confort à moindre coût et pollution… 

Eurêka ! On chauffe pour compenser les pertes et les pertes s’effectuent par les parois extérieures : il faut donc agir sur elles et les isoler !

Pour résumer : vitrages à feuilles multiples pour ce qui est des parois translucides (passage du simple au double et même triple vitrage) et isolation des parois opaques !

Et les ponts thermiques ? Et les fuites d’air ? Eurêka à nouveau ! … 

Finalement, ça semble moins simple qu’initialement et, reconnaissons le, que généralement cru !

D’autant que, jusque là, je n’ai pas abordé les causes essentielles de ressentis d’inconfort, lesquelles devraient commander à nos actions principales …

Je développe plus en détail ces critères de ressenti de confort ou d’inconfort dans d’autres articles. Pour l’essentiel et en résumant les faits autant que possible, les critères de ressenti sont les suivants (vidéo de vulgarisation). 

J’aborde ici les critères et pourquoi ils sont influents :

  • L’Humidité Relative de l’air (HR) : il s’agit du niveau de condensation en eau liquide de la vapeur d’eau contenue dans l’air ambiant. Elle s’exprime en % qu’on pourrait résumer en terme de chemin parcouru entre 0 %, condensation impossible, et 100 %, la vapeur d’eau contenue dans l’air devient de l’eau liquide. C’est ce qu’on appelle “le point de rosée” : condensation sur les murs, buée sur les vitres. 

Appelés par erreur “nuages de vapeur” (pour rappel la vapeur est invisible) les nuages de microgouttelettes dans l’air constituent aussi des points de rosée. 

Le ressenti idéal se situe en moyenne à 55 %. Nous échangeons beaucoup avec l’air ambiant par conduction… au travers de l’eau contenue dans l’air, donc plus un air est sec, plus il est confortable. 

  • Le rayonnement infrarouge (vidéo), sachant que nous perdons environ 65 % de nos calories par ce système d’échange avec notre environnement.
  • Les courants d’air ont aussi une influence forte car ils favorisent l’évaporation de l’eau sur notre peau (transpiration, laquelle, certes plus importante par temps chaud, se produit aussi l’hiver). Cette réaction, endothermique, consomme de l’énergie. 
  • La stabilité de la température car notre organisme a horreur des variations importantes ou rapides de température. Ceci tient au fait que, pour rester à un niveau stable de température corporelle notre organisme doit adapter en permanence notre niveau de sudation ainsi que notre vasodilatation. Cette dernière consiste en la dilatation des vaisseaux sanguins permettant d’évacuer les excédents de chaleur interne vers l’extérieur (raison pour laquelle on rougit lorsqu’on a chaud).
  • L’inertie de l’ensemble des matériaux constituant la structure du bâtiment (sols, murs, toit). Il s’agit, ici, de miser sur les capacités des parois à capter et stocker des calories et donc à stabiliser la température de l’air ambiant.

Les bases de ressenti d’inconfort thermique étant posées, comment influer sur les ressentis de confort ou d’inconfort.

Pour bien appréhender la nécessité de prendre en compte tous les points ci-avant, je vous propose le téléchargement librement mon livre dédié à l’analyse holistique d’un bien avant travaux : « Questions fréqentes sur l’habitat ancien : humidité, gestion de l’eau, isolation, accompagnement, murs en pierre » cliquer ici.

Hygrothermie

C’est ce qui caractérise la teneur en eau de l’air.

Le niveau le plus courant de ressenti de confort se situe entre 45 et 65 % ; l’absolu, si tant est qu’il soit possible d’en donner un, serait 55 %. 

Ces 55 % d’HR, à 19° (température maximale légale en France), correspondent à 7 grammes d’eau par kilo d’air. Un kilo d’air c’est environ 0,7 m3, soit, peu ou prou, l’équivalent d’un peu plus que 2 lave-vaisselle ou lave-linge classiques. Une cuillère à café remplie à ras d’eau, c’est environ 3,390 grammes d’eau. 

La composition idéale d’un air intérieur correspondant au volume de 2 lave-vaisselle ou lave-linge intègre, sous forme de vapeur, l’équivalent de 2 cuillères à café d’eau liquide.

Sans le chauffer plus, ajouter 1 cuillère à café d’eau dans ce volume d’air que je qualifierai “d’idéal” en terme de ressenti de confort le fait monter à 72 % d’HR… Alors que pour le commun des mortels l’inconfort commence au-delà de 65 % ! 

Deux moyens de revenir dans la zone de confort sont possibles :

  • extraire l’eau en excédent dans l’air via un renouvellement d’air efficace (seule réelle possibilité, les assécheurs d’air à sel relevant du gadget et ceux à fonctionnement électrique consommant beaucoup d’énergie),
  • chauffer l’air en question à une température plus élevée, ce qui, sans changer la teneur absolue d’eau dans l’air en fait baisser l’humidité relative. Dans l’exemple d’un air à 19° avec 7 g d’eau/kg d’air et donc à une HR de 55 %, si je rajoute 3,5 g d’eau/kg d’air (je me trouve donc à 10,5 g d’eau/kg d’air), l’humidité relative de 55 % se situe à … environ 24,5°, 5,5° supplémentaires !

Isolation

On considère qu’isoler permet de limiter les fuites de calories et, partant de là, de limiter aussi la consommation d’énergie. Par voie de conséquence, les diverses pollutions liées à sa consommation baissent. Ceci est vrai, qu’on brûle des énergie fossiles (pétrole, gaz ou charbon) ou des renouvelables ( bois sous forme de granules ou même sous forme de bûches ou granules). 

Donc vouloir isoler est une bonne piste, sauf que… 

Il faudrait toujours établir la relation entre les gains générés lors l’exploitation du bâti, que l’on l’espère avoir améliorée, et les consommations de ressources nécessaires pour la production même de ces isolants et leur mise en œuvre…

Ne pas perdre de vue que les isolants doivent être produits. Pour ce faire il faut se procurer les matières premières, souvent les chauffer, parfois les manufacturer, toujours les transporter, toutes actions consommatrices d’énergie et de ressources.

Il en va de même pour leur mise en œuvre.

Si, dans un délai raisonnable, l’économie à l’exploitation ne permet pas de compenser les interventions diverses listées ci-dessus, il faut chercher d’autres solutions.

Dit autrement, si, statistiquement, les systèmes et/ou matériaux sont frappés d’obsolescence ou deviennent inopérants avant l’amortissement de la dette globale générée, il ne faudra pas envisager de tels travaux.

Il faut aussi, bien sûr, prendre en considération les qualités et limites (vidéo) de chaque isolant et se poser les bonnes questions sur les critères de choix (vidéo) et donc de destination de chacun d’eux (vidéo).

Compte tenu des vagues de chaleur de plus en plus courantes, particulièrement pour le toit, je préconise de veiller à leurs capacités de déphasage (vidéo)

J’ai déjà beaucoup écrit à ce sujet et je vous conseille le téléchargement libre de mon ebook dédié aux dérives de l’isolation (lien à venir)

Nature des parements

Il est notoire que, selon la nature des matériaux de parement des murs, le ressenti n’est pas le même.

Château
Parement en tissus et bois

Exemple : face à un mur en béton, toutes choses étant égales par ailleurs, le ressenti de confort nécessite une température de surface plus élevée que celle d’un  parement bois. 

J’ai développé cette notion dans un autre article.

Type de chauffage

Chauffer implique plusieurs actions, à commencer par produire les calories, ensuite soit les distribuer directement, soit les transporter et, enfin, en cas de transport, les distribuer (par convection, rayonnement …).

Le meilleur ressenti de confort est engendré par les chauffages par rayonnement. Un article aborde ce point.

Rafraîchissement

Critère qui devient de plus en plus prégnant, ceci étant engendré par le dérèglement climatique largement enclenché. Celui-ci, entre autres, génère des canicules de façon de plus en plus récurrente (ou en tout cas des températures supérieures aux “normales saisonnières” comme aiment à, le dire les météorologues) .

Il faut donc, de plus en plus, se poser les bonnes questions de gestion de ces températures extrêmes d’été en évitant le plus possible le recours aux climatisations. En effet, on le sait, si elles permettent un niveau de température intérieure plus acceptable,elles génèrent de très nombreux effets secondaires. Paradoxe des paradoxes, leurs émissions de GES, liées à leur propre production, leur mise en œuvre et leur consommation d’énergie, amplifient le dérèglement climatique… qui génère des canicules !

Il faut casser la dynamique mortifère !

Confort phonique

La vie moderne a généré beaucoup de pollutions sonores de tous types et de diverses origines, tant extérieures qu’intérieures.

Ces sources de bruit peuvent émaner d’autres groupes que les occupants eux-mêmes. 

Par ailleurs, on pense souvent aux gènes provenant des autres, plus rarement à celles que nous provoquons nous-mêmes.

De et pour lui-même (l’occupant)

Il s’agit là de tout ce dont nous sommes la cause exclusive ; celle-ci va des actions volontaires à celles que nous causons sans nous en rendre compte.

Parmi celles dont nous avons bien conscience, je classe tout ce qui relève de la sollicitation aux appareils récemment apparus (à l’échelle du développement humain). On peut aussi y inclure l’emploi des appareils émettant des sons, conçus et utilisés à cet effet, les postes de radio, la télévision, les ordinateurs, également les robots ménagers, l’équipement électroportatif…

Il ne faut pas oublier des appareils plus discrets mais souvent plus récurrents dans leurs émissions. Au rang de ceux-ci je classe les réfrigérateurs, appareils de cuisson (four à micro-ondes, thermiques à chaleur tournante…) ainsi que les appareils de lavage (du linge ou de la vaisselle).

L’avantage avec ces bruits c’est qu’étant de notre fait, si nous le décidons, nous pouvons les réduire de façon très importante ou les générer en notre absence.

Je pense à ce titre tout particulièrement aux appareils de lavage. Pour ce qui concerne certains autres, par exemple l’aspirateur ou l’électro-portatif, il est possible aussi de ne les générer qu’en l’absence du plus grand nombre possible d’occupants.

Du fait de l’environnement proche

Il est par contre d’autres gammes de bruits dont nous ne sommes pas la cause mais dont nous subissons les désagréments.

désagrément d'une tondeuse
Désagréments sonores

Parmi eux il est possible de classer ceux émis par des voisins proches. Il est parfois possible de différer ces émissions lors de notre absence ou de grouper ceux de tout le voisinage aux mêmes moments, limitant ainsi leur récurrence. Pour ce faire, il faut bien sûr en parler et s’entendre sur des tranches horaires.

Je classe parmi les désagréments les plus importants liés au voisinage la tondeuse thermique et, pire encore, le souffleur de feuilles.

En ce qui concerne les tondeuses, une solution assez simple consiste à réduire les tontes au strict nécessaire en admettant que nos gazons ne sont pas des greens de golf. Dans de nombreux cas il doit être possible de réduire ce désagrément de moitié !

Une autre solution pour le gazon consiste en l’adoption d’une tondeuse électrique automatique, que certains appellent un  robot de tonte. Le prix n’est guère plus élevé que celui d’une tondeuse thermique et sa consommation d’énergie est infiniment moins coûteuse. Et que dire du gain de temps ainsi libéré et du ridicule évité du mâle adulte chevauchant son mini tracteur-tondeuse à l’image de Forrest Gump !

Il est malheureusement des bruits sur lesquels nous ne pouvons pas interférer, tels que ceux d’une éventuelle circulation sur une voie passagère proche, des tracteurs, des animaux à la campagne… Mais là, autant le dire tout de suite, que celui qui ne supporte pas le son d’une clarine n’achète pas un chalet d’alpage à la montagne !

Il sera toujours possible d’améliorer les choses en traitant correctement les parois extérieures. Parmi les solutions simples et réellement efficaces :

  • doter les menuiseries de vitrages spécifiques anti-bruit, 
  • adopter, pour les parois opaques, le principe général de ressort, masse, ressort. Plus les isolants qui doivent assumer cette charge sont souples, mieux le bruit est amorti, sachant que ceux d’origine végétale sont généralement plus performants.

Confort lumineux

Aucun éclairage artificiel ne présentera un spectre de tons et chaleur de lumière aussi vaste que l’éclairage naturel. Il faut donc favoriser celui-ci, soit en favorisant la surface vitrée, soit en captant et dirigeant les rayons lumineux avec des systèmes adaptés.

Naturel

Attention lors de l’achat, je connais de nombreuses maisons, particulièrement en montagne, qui, l’hiver, parfois sur une longue période, ne recevront jamais les rayons du soleil !

Les ouvertures transparentes en façade ne sont pas les plus efficaces au plan lumineux mais elles sont les plus faciles à gérer, a contrario des menuiseries de toit, il faut donc veiller à dimensionner et orienter correctement ces dernières.

ouvertures apportant de la lumière
Les ouvertures transparentes en façade ne sont pas les plus efficaces au plan lumineux mais elles sont les plus faciles à gérer

Si le choix des ouvertures au sud garantit le plus fort rayonnement lumineux, ce qui peut être un avantage l’hiver, c’est aussi la façade qui peut apporter le plus de chaleur l’été par rayonnement direct. Il convient donc de les coupler avec des arborisations bien pensées pour apporter de l’ombre l’été mais ne pas demeurer un écran naturel l’hiver. 

Pour autant, les arbres ont une croissance lente et il n’est pas possible d’attendre 20 ans ou plus pour bénéficier d’un minimum de performance. Il faut, en attendant, faire appel à des systèmes spécifiques tels que des casquettes au-dessus de ces ouvertures (balcon, avant-toit, auvent…) ou à s’équiper de pare ou brise-soleil.

Les ouvertures à l’ouest doivent aussi être abordées avec pertinence car le soleil couchant, l’été, ne peut pas être contré par des “casquettes”. Il est nécessaire, en l’attente de la pousse éventuelle de végétation, de les équiper de systèmes actifs.

Les ouvertures en toiture apportent  beaucoup plus de lumière à surface équivalente que les ouvertures en façade. Elles sont aussi beaucoup plus pénalisantes en terme de fuites l’hiver et en terme de captation de chaleur l’été.

Elles peuvent avantageusement être remplacées par des puits de lumière, encore plus efficaces à surface équivalente et moins pénalisant thermiquement parlant.

Artificiel

Il est nécessaire, pour des raisons d’économie d’énergie, d’opter le plus possible pour des appareils dotés d’ampoules de type LED.

Pour des raisons de confort, il faut les choisir dans les gammes les plus pointues en terme de couleur et chaleur.

Confort d’exploitation

Ce point est très souvent non pris en compte et pourtant, par nature, il va impacter durablement notre vie.

Il faut donc l’aborder avec grand sérieux, voire lui donner la priorité en amont du projet (avant l’achat). 

Déplacements contraints

Parmi les sujets les plus importants en amont du projet, je mets le lieu d’implantation (vidéo d’une visioconférence de Papy Claude ; attention : 1h30).

En effet, s’il est souvent possible d’améliorer les performances, l’architecture ou l’agencement d’un bien, par contre il est là où il a été implanté et ceci, immuablement.

J’appelle “déplacements contraints” tous ceux auxquels il est impossible d’échapper et parmi lesquels les principaux concernent les déplacements pour se rendre au travail, l’accompagnement des enfants à l’école, les courses, les accès aux centres de soins, les clubs de sport… Ils sont tous pénalisants en terme de temps consommé, peu valorisés ou valorisables.

Ils sont aussi la cause de nombreuses dépenses tant financières qu’en consommation de ressources qui, un jour, feront défaut, aux générations futures et peut-être même déjà aux générations actuelles.

Notre principale source de pollution se trouve là. Je l’ai longuement développé dans la visioconférence dont le lien est fourni ci-avant.

La présence de transports en commun peut amoindrir ces dernières contraintes, mais pas les éliminer totalement.

Electricien

Entretien, consommables

Plus nos habitats seront équipés de systèmes actifs, plus il faudra les entretenir, plus nous consommerons de l’énergie car, étant actifs, ils en ont besoin.

Plus ces systèmes seront high tech, plus ils risquent d’être fragiles, donc de nécessiter encore plus d’entretien et plus leur durée de vie et/ou d’efficacité au top sera  limitée.

Plus il sera fait au high-tech, plus les entretiens seront onéreux car souvent ils devront être assurés par des spécialistes.

A titre d’exemple, une VMC double flux ne renouvelle pas plus l’air qu’une VMC simple flux ; tout au plus est-il, a priori, plus facile d’organiser un balayage plus efficace. Ces machines à double flux assurent tout au plus un renouvellement d’air en tous points de l’habitat via des flux parfaitement maîtrisés et un moindre risque de stratification de l’air.

Par contre leur installation est plus coûteuse, d’un facteur pouvant atteindre 5 à 10, beaucoup plus complexe et nécessite le remplacement régulier des filtres. Elle consomme aussi plus d’énergie pour son fonctionnement, peu certes mais plus quand même. Elle permet de récupérer peu d’énergie sur l’air extrait (l’air en contenant peu), son amortissement est quasiment impossible. J’ai fait des calculs en d’autres lieux qui amènent, pour un habitat de 100 m2, aux environs de 140 € d’économie de chauffage par an. Il faut les comparer aux 5 à 7 000 € supplémentaires à l’installation, tous impacts pris en compte (entre autres passage et coffrage des gaines).

Conclusion

L’efficacité en terme de confort, particulièrement sur le plan thermique, est loin d’être aussi simple qu’on nous le vend !

Ceci est dû au fait que le confort lui-même est tout sauf simple. Son ressenti est d’ailleurs très variable d’un individu à l’autre, or on nous le présente comme ne dépendant quasiment que du niveau de chaleur atteint dans l’habitat.

Et pourtant le niveau de chauffage n’a de réelle influence que sur l’humidité relative. Nous chauffons plus pour compenser des défauts d’autres types, tels que trop de vapeur d’eau dans l’air, trop de courants d’air, que par réelle nécessité pour le confort, en tout cas au-delà de 19 °C.

Il faut chercher l’efficacité thermique ailleurs, au niveau de la maîtrise de l’humidité relative, de l’étanchéité au vent, de la capacité à accumuler des calories. Des parements à forte effusivité peuvent aussi largement y contribuer …

Le confort phonique peut être amélioré en faisant nous-mêmes attention à nos émissions sonores, en nous organisant et en nous entendant avec le voisinage.

Pour ce qui concerne la pollution sonore non maîtrisable, il faut la prendre en compte en amont de l’achat. Elle est en effet difficile à traiter ensuite et, pour l’améliorer un tant soi peu, elle doit être abordée et traitée avec grand sérieux.

Le confort thermique doit lui aussi être abordé avec beaucoup de sérieux et il convient de bien analyser les consignes issues de la réglementation thermique.

Elle fait la part beaucoup trop belle à la thermie d’hiver pour ce qui concerne le positionnement des menuiseries et ne prend que peu en compte le facteur solaire l’hiver. Il est ainsi conseillé de privilégier au sud des vitrages dits “peu émissifs” pour éviter la surchauffe l’été, fort bien ! Mais c’est aussi, du fait de cette faible émissivité, se priver d’une partie des apports de rayonnement l’hiver…

Si vous souhaitez disposer d’une approche encore plus pointue du confort, vous pouvez télécharger librement mon ebook dédié : « Le confort ». Vous pouvez aussi télécharger mon ebook consacré, pour l’un, à l’analyse holistique d’un bien avant travaux « Questions fréqentes sur l’habitat ancien : humidité, gestion de l’eau, isolation, accompagnement, murs en pierre ».

Comme déjà dit en conclusion d’un autre article, A. Einstein a eu raison le jour où il a dit “Tout devrait être aussi simple que possible, mais pas plus !”

Crédit photos : issus de Pixabay Oldiefan, JillWellington, 455992, 2204574, Pexels, jarmoluk, Photos perso Claude Lefrançois.

Claude Lefrançois


Après 30 ans dans le bâtiment, ancien charpentier, ancien constructeur, ancien maître d’œuvre, formateur dans le bâtiment, expert en analyse des bâtis anciens avant travaux, auteur de nombreux articles et d’un livre “Maison écologique : construire ou rénover” aux Ed. Terre vivante, auteur de 2 ebooks disponibles sur mon blog, je suis désormais retraité.
Je mets mon temps disponible et ma liberté d’expression à votre service : j’observe et j’analyse, au besoin je dénonce ou émet des idées.
Bonne lecture.

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