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  • Rénovation d’une maison : les travaux hors d’eau, hors d’air
travaux hors d’eau, hors d’air

L’achat d’un bien existant impose très souvent d’y faire réaliser des travaux. Les raisons justifiant de ces interventions sont nombreuses.  Depuis l’envie d’en changer l’aménagement jusqu’à l’aspiration de la faire évoluer pour des facilités d’exploitation ou une recherche de confort supérieur, à chacun sa justification. Ce qui impose le plus la réalisation de ces travaux relève du souhait d’assurer la pérennité d’un ouvrage parfois en mauvais état ou, pire encore, menaçant ruine.

Il fut un temps où la maison était un havre pour faire face à nos besoins primaires que sont boire, manger, se vêtir, s’abriter, se chauffer et se reproduire

L’évolution de nos modes de vie, des usages et des attentes que nous mettons dans nos habitats, complexifient l’abord de ce qui doit être réalisé.

Ce paragraphe éclaire la programmation des travaux liés au terrain d’assiette et au gros œuvre de la maison, ce qui pourrait se résumer à ce que certains dénomment le “hors d’eau, hors d’air”, agencement extérieur du terrain compris.

Préalable

Il est bon rappeler ici une évidence : que le projet soit de rénover et/ou de construire, aucune intervention ne devrait être envisagée sans l’intégrer dans un cadre d’actions globales. Dans le bâtiment (comme souvent dans d’autres domaines !) tout est lié.

Aussi bons qu’en soient les solistes, leur addition ne garantit pas la bonne exécution d’une œuvre sans un chef d’orchestre qui apporte le liant et la coordination qui, eux, y contribuent.

L’accompagnement et la coordination des travaux sur un habitat, trop souvent considérés comme une dépense supplémentaire ou la mise dans le circuit d’un ou une empêcheur(euse) d’avancer sereinement, s’avèrent bien plus souvent comme une vraie valeur ajoutée. Il n’est pas rare qu’ils soient la source d’économies en évitant des travaux inutiles ou en les optimisant.

Priorité des priorités (pour l’ancien)

Toute menace à la pérennité de l’ouvrage ou pouvant porter atteinte à la sécurité des personnes doit être “traitée” le plus rapidement possible, y compris si nécessaire pendant la phase d’étude et/ou d’analyse avant travaux. 

Fuite de toit
Priorité pour l’ancien : Fuite de toit

Fuite dans le toit

Toute pénétration d’eau par le toit nécessite une intervention urgente, y compris temporaire ou provisoire via un bâchage.

Il peut être réalisé directement sur la couverture. 

Cette opération assurera une sauvegarde provisoire de l’ouvrage et si elle est bien réalisée elle ôtera tout risque, levant ainsi tout facteur d’urgence pour les travaux, cette dernière étant toujours néfaste et contre-productive.

Menuiseries extérieures 

Le changement urgent de menuiseries extérieures défaillantes n’étant pas toujours possible, il peut aussi être nécessaire d’assurer une étanchéité à la pluie provisoire. La mise en place de panneaux bois dans les menuiseries peut, par exemple, limiter les risques de pénétration de la pluie sous l’effet vent).

Etaiement

Il peut s’avérer prudent, voire nécessaire, d’étayer une partie du bâtiment pour en empêcher l’écroulement ou contenir la chute de certains éléments (c’est heureusement assez rare).

La tenue de l’ouvrage et la sécurité des personnes étant assurées, les interventions et travaux ultérieurs peuvent être programmés sereinement et selon un ordre logique.

Interventions sur le terrain d’assiette

Il faudra, futurement, accéder à l’habitation et aux éventuelles annexes. Il va falloir aussi y accéder pour la réalisation des travaux. Une voie correcte est nécessaire.

Accès

Des véhicules de grande taille ou forte capacité d’emport devront accéder au chantier, aussi bien pour les travaux sur le bâti que pour la gestion de son environnement. Les véhicules de secours, incendie ou autres, doivent pouvoir accéder afin d’optimiser d’éventuelles interventions.

Prévoir les voies d’accès et les réaliser sera nécessaire à un moment ou à un autre, les programmer préalablement à toutes autres interventions tombe sous le sens. 

Eaux de ruissellement et/ou d’infiltration

Je mets ici toutes les eaux amenées naturellement : pluie, orage, neige, ruisseau permanent, infiltration dans le terrain…

Avant de capter de l’eau, il faut se soucier de ce qu’on en fera, soit en la stockant pour un usage ultérieur, soit en veillant à son évacuation.

Refaire les ruisseaux de captation, et évacuation des eaux de pluie ou d’éventuelles sources ou résurgences, est nécessaire. 

Drainer le terrain peut s’avérer nécessaireCes travaux sont très “invasifs”, faisant parfois appel au creusement de tranchées possiblement très profondes ; le stockage momentané de la terre extraite ; l’apport des pierres d’enrobage du drain ; la remise en place des terres … autant de travaux que nous conseillons de classer parmi les premiers à réaliser, si le drainage est effectivement nécessaire ; sa réalisation dès le début assainira le terrain et facilitera les travaux ultérieurs.

Eau captée et stockée

L’eau est précieuse, la capter pour utilisation dans les toilettes ou ailleurs (potager notamment), alors que les sécheresses seront probablement plus nombreuses et plus longues dans le futur, tombe sous le sens. Il serait dommage de se priver de cet apport d’eau gratuite, non polluée et hors de toute contrainte administrative quant à l’usage qu’on en fait.

Des regards collecteurs des eaux de toit, éventuellement un égout à l’entrée du sous-sol ou d’une annexe tel qu’un garage, leur raccordement à un système global de conduite vers le stockage, sont à prévoir (intégrant nécessairement un exutoire dit de “trop plein” pour évacuer l’eau après remplissage complet).

Attention à la topographie des lieux : en cas d’implantation sous le niveau d’une voie d’accès ou d’un bassin collecteur d’eau en cas d’orage, il faut anticiper le risque d’inondation et prévoir tout système adéquat de nature à empêcher la pénétration de cette eau ou, a minima, la collecter et l’évacuer !

Dégagement de tous éléments perturbateurs

Tout arbre dont les branches touchent ou montent au-dessus des toits présente un risque. Le vent peut engendrer un contact des branches avec la couverture ou les chéneaux et, ainsi, y générer des désordres, des feuilles, des bois cassés pouvant obstruer les écoulements de l’eau … 

Les fondations – arbre planté trop près d’une maison

Un arbre planté trop près d’une maison risque fort d’en abîmer les fondations, voire d’en déstabiliser les murs du fait du développement de son système racinaire. L’abattre peut s’avérer nécessaire ; si tel est le cas, probablement la mort dans l’âme, il faudra s’en défaire. 

Le raccordement aux réseaux

Il est rare qu’un habitat soit autonome et, même s’il l’est, certains raccordements, même non utilisés, sont obligatoires pour l’obtention d’un permis de construire, (y compris pour un agrandissement ou des aménagements, même si auparavant la maison n’était pas raccordée).  Le raccordement au réseau électrique est par exemple obligatoire, par contre l’abonnement et la consommation de l’électricité du réseau ne le sont pas… bizarre, vous avez dit bizarre, certes ça l’est mais c’est ainsi !

Les raccordements aux réseaux sont à prévoir et réaliser souvent avant même les accès car désormais le plus souvent enterrés.

Si un éventuel équipement d’assainissement autonome est nécessaire car le terrain n’est pas à portée d’un réseau de collecte pour assainissement collectif,  c’est aussi le moment de le réaliser, sauf à ce que l’espace qui lui sera dévolu soit accessible par les engins mécaniques en fin de chantier.

Travaux allant des fondations au hors d’eau, hors d’air

J’y classe tous ceux qui vont de l’intervention sur les fondations jusqu’au stade dit “clos et couvert”, c’est à dire stable et à l’abri des intempéries.

Ces travaux qui vont donc plus loin que ce qu’on nomme le gros œuvre. Celui-ci ne concerne en effet que les éléments supportant l’édifice, assurant sa stabilité et son étanchéité à l’eau. Pour moi ils sont indissociables les uns des autres alors que, pour les menuiseries par exemple, les ouvrants en sont exclus. 

La totalité de ce que j’y inclue ne correspond donc pas uniquement à ce qui est pris en compte pour l’assurance décennale.

L’intervention sur un habitat ancien implique qu’il est déjà existant et donc … ancré au sol.

Les fondations

Il en existe de divers types, allant de la pose sur lit de sable avec quelques pierres plates, directement sous le niveau naturel du terrain, jusqu’aux fondations en béton armé, en passant par des fondations dites cyclopéennes. La pose sur pilotis et/ou piliers est encore tellement rare que je ne l’aborderai pas ici.

Des fissures sur les murs sont, généralement, le marqueur de “la vie” des fondations. Il est important de tenir compte de ces témoins, sachant que la présence d’une fissure n’est pas (ou alors très rarement) le signe avant-coureur d’un effondrement fatal !

Quel que soit le type de fondationselles sont la base de tout ce qui suit. Si elles ne sont pas correctement réalisées ou en bon état, il faudra les renforcer avant toute autre intervention, qu’elle ait trait au gros œuvre, au second œuvre ou à la déco. 

Ceci ne s’improvise pas, l’aide ou le recours à un homme de l’art sont vivement conseillés.

Si un drainage s’impose, il ne faudra pas le réaliser trop près des fondations sous peine de trop assécher le terrain et de risquer d’en provoquer le tassement, entraînant de facto le bâtiment dans ses mouvements.

Les murs extérieurs

Sauf en cas de fuite du toit, tel que décrit dans le paragraphe “Priorité des priorités” ci-avant, aborder les éléments supérieurs tels que le toit ou les planchers, de même que s’attaquer aux menuiseries extérieures ou se focaliser sur le traitement thermique avant de se pencher sur les murs porteurs serait pour le moins surprenant

renovation-mur-en-pierre-02

Ceux-ci peuvent être divers dans leurs composants autant que dans leurs techniques de mise en œuvre.

Leurs rôles sont nombreux, ils peuvent, ou non, être assurés par un seul élément ou composant :

  • protection des agressions extérieures, tant de pénétration de particules diverses que des éléments naturels que sont le vent, la pluie ou la neige, 
  • occultation au rayonnement direct du soleil (nécessaires pour le sommeil ou pour éviter les surchauffes l’été),
  • garantie d’un minimum d’intimité visuelle et protection de l’introduction d’êtres vivants indésirables, allant d’autres humains à toutes espèces d’insectes, animaux à sang froid ou à sang chaud…
  • tenue des éléments divers que sont les planchers, la charpente, la couverture, plate ou à pans, les menuiseries,
  • maintien d’un niveau de confort le meilleur possible

Quels ques soient les matériaux et/ou les techniques rencontrés, hormis pour ce qui relève de la protection et/ou la sauvegarde tel qu’abordé ci-avant, avant tous travaux , il faut s’assurer, du bon état général des parois verticales et de leurs capacités à assurer l’ensemble des fonctions listées ci-dessus

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Quel qu’en soit le matériau de base, pierre, terre, bois, béton ou autre, chaque mur devra être analysé abordé en fonction de ses spécificités, à la fois selon ses destinations et les contraintes dont il est porteur.

En effet, les murs anciens ont généralement été élevés sur des fondations “souples” et dépourvues de rupteur de remontées capillaires. Ils sont constitués d’éléments qui ne sont pas liés entre eux et qui, de fait, ne constituent pas des ensembles monolithiques indéformables, les enduits qui y ont été appliqués étaient eux aussi souples. Tous ces éléments font que ces murs, bien que qualifiés de “durs” demeurent souples, épousent les mouvements des sols et, avec les sécheresses à répétition que nous connaissons, entraînant des retraits des sols de type argileux, les pathologies telles que déformation ou fissuration y sont de plus en plus nombreuses. Elle ne sont heureusement que rarement graves, mais il ne faut pas les négliger, pas plus que les traiter à la légère.

La gestion des remontées capillaires doit être maîtrisée avant toute autre action sur les murs.

Il faut également anticiper la façon dont les murs seront traités thermiquement, sachant qu’isoler dans l’ancien est possible, tant grâce à une Isolation par l’Intérieur (ITI) qu’en Isolant par l’Extérieur (ITE). 

L’isolation n’est pas, loin s’en faut, la seule option possible pour traiter et/ou améliorer thermiquement des murs extérieurs, les enduits correcteurs d’effusivité offrent des possibilités trop souvent négligées.

Le type de menuiseries extérieures, leur profil (particulièrement le type de seuil pour les portes) ainsi que le type de sol et/ou de chape doivent être choisis avant d’en réaliser les réservations afin qu’elles soient correctement effectuées et que les hauteurs des pièces d’appuis soient bien adaptées

Le toit

Une fois les murs remis en état d’assurer leurs fonctions, il faut maintenant s’occuper du toit ou des terrasses supérieures.

Structure porteuse 

La charpente porte une charge lourde (y compris d’éventuelles charges de neige…). Elle se compose le plus souvent soit d’un toit à pans, soit d’une toiture/terrasse. Elle doit être contrôlée très sérieusement et, éventuellement, changée ou consolidée.

Je conseille très vivement, pour se faire, de consulter un homme de l’art.

Si besoin, il faut a minima recaler, réaligner toutes les pièces de sorte à disposer de surfaces planes susceptibles de recevoir la couverture ou l’étanchéité.

Bien évidemment ces éléments doivent être dimensionnés selon les reprises de charge qu’ils devront assurer (y compris les éventuelles charges de neige).

Si le choix en ce qui concerne l’isolation des murs périphériques se porte sur une Isolation Thermique des murs par l’Extérieur (ITE), les débords de toit devront être réalisés en fonction des contraintes d’épaisseur de cette isolation.

Couverture

Divers types de couverture peuvent être retenus. Selon les choix opérés, attention à prévoir le dimensionnement des avant-toits en tenant compte de la spécificité des éléments retenus (par exemple, les tuiles ont généralement un pureau déterminé (longueur utile de chaque tuile, il détermine l’écartement des liteaux de pose et donc, en conséquence, la longueur des chevrons ; leur largeur utile, combinée à celles des éventuelles tuiles de rive, détermine la longueur des pannes). 

Certaines couvertures nécessitent des pentes de toit minimales, ce qui détermine le pourcentage ou le degré de pente des pans du toit.

Une fois le bâtiment mis “au sec”, il est possible de passer aux planchers, y compris ceux en béton (attention, pour ces derniers, à prendre en compte les préconisations ci-après).

Eaux pluviales

Les eaux de toit peuvent, comme autrefois et sans autre précaution, couler au sol sans les capter et canaliser ; ce n’est pas sans inconvénient.

Traces contre les murs

Elles ne sont, le plus souvent, que des désordres visuels, généralement dus au développement de micro-algues ou mousses suite au ruissellement régulier de l’eau non collectée.

Cependant ces désordres peuvent aller jusqu’à des infiltrations dans les murs si les crépis extérieurs ou les joints entre les pierres ne sont plus en état correct.

Infiltrations via les pieds des murs

Si elle n’est pas captée via un égout ou un drainage, cette eau apportée en quantité au sol peut s’infiltrer dans les fondations et s’additionner aux remontées capillaires, sources de diverses pathologies. 

Leur captation et stockage

Je classe les chéneaux et descentes d’eaux pluviales dans les travaux hors d’eau, hors d’air car, pour moi, il ne s’agit pas seulement d’assurer l’étanchéité du toit mais de gérer jusqu’au bout l’eau qu’il évacue. 

En cas d’Isolation Thermique Extérieure (ITE) non encore réalisée bien prévoir le positionnement des chéneaux et descentes.

Les planchers des étages

Au moment de leur édification les bâtisses anciennes étaient généralement dotées de planchers bois portés par des poutraisons. Je conseille très vivement de ne pas innover et de s’en tenir à ce type de plancher. 

En effet, les murs anciens, comme développé ci-avant, en pierre, pisé, bauge ou à colombages, doivent pouvoir continuer à évoluer tel qu’ils l’ont toujours fait, sauf à prendre le risque, en cas d’intégration d’un élément aussi rigide qu’une dalle, de mettre en péril ou, au moins, en difficulté ces vieilles dames que sont les maisons anciennes.

Les éléments de la structure porteuse (par exemple : les poutres ou les solives) sont souvent mis en œuvre après que le bâtiment a été mis “hors d’eau”. 

Le travail réalisé dans cet ordre, à l’abri du toit, est préférable à une intervention sous la pression du risque des intempéries. 

Si la charpente est couramment réalisée avec des bois verts, il n’en va pas de même avec les poutraisons et autres structures porteuses des planchers, particulièrement si les pièces porteuses demeurent apparentes.

Les éventuelles dalles en béton (que nous déconseillons, voir ci-avant) y seront coulées à l’abri des intempéries, permettant d’en attendre sereinement la prise (protection du soleil puissant qui les fait fissurer, des averses qui les “lavent”, du gel qui les fait “friser” et peut en gêner la prise ou les dégrader…).

La charge d’exploitation prévue (qui elle-même dépend de la destination d’usage) impacte forcément les sections et les écartements des éléments porteurs.

Si un système de limitation de transfert des bruits est prévu, en tenir compte dans les calculs de hauteur des niveaux.

Les ouvertures

Pour moi les fenêtres et portes extérieures, dans leur intégralité, font partie  du clos-couvert, y compris leurs parties ouvrantes et donc dissociables. Par contre je mets les volets dans la rubrique second œuvre. Ces choix sont modulables car, de plus en plus souvent, le choix se porte sur des blocs menuisés complets intégrant non seulement la menuiserie proprement dite mais également le volet roulant.

Dans le cadre des Isolations Thermiques par l’Extérieur (ITE), ces éléments devront être pris en compte et leur intégration réfléchie dès le gros œuvre.

Pour des raisons de performance thermique globale, que l’isolation soit de type ITI ou ITE, les châssis doivent être noyés dans l’isolant.

Dans le cadre d’une ITI, les habitudes de travail font qu’elles sont  souvent posées sur fourrures d’écartement du mur afin d’affleurer avec le parement, ce n’est pas le choix le plus judicieux.

En cas d’ITE, la pose des menuiseries à l’extérieur du mur est préférable, tel que je l’ai présenté ici.

Façades extérieures des murs extérieurs

Une mode assez récente incite à garder les pierres des murs anciens apparentes

Si celles-ci peuvent le supporter (on parle de pierres gélives), si les remontées capillaires sont contenues et/ou gérées par ailleurs, pourquoi pas, sinon mieux vaut les protéger par un crépissage

Les joints, quant à eux, assurent la perspirance de l’ensemble et ne sont surtout pas que des parements. Pour bien assurer la continuité de la migration de l’eau dans le mur, il est nécessaire qu’ils soient en continu avec le mortier d’assemblage des murs. Plus ils sont larges mieux ils assurent ce rôle de transfert de l’eau.

Les joints
…Les joints assurent la perspirance de l’ensemble…

La réalisation des parements extérieurs peut s’envisager à cette phase d’avancement ou … plus tard, ce qui peut se justifier si des travaux de second œuvre sont plus urgents.

Des exceptions demeurent et peuvent imposer de ne pas différer ces parements extérieurs : 

  • ITE avec de la laine de bois qui supportera un crépi léger, 
  • Présence d’un pare-pluie extérieur qui pourrait se dégrader suite à son exposition directe aux UV, 
  • Utilisation d’autres matériaux non résistants aux UV (polyuréthanepolystyrène graphité … matériaux que d’ailleurs, pour d’autres raisons, je déconseille…)
  • Murs avec remplissage paille,
  •  …

Conclusion

Le plus urgent de tout est de réaliser tout ce qui peut s’imposer pour garantir la tenue des ouvrages et pour assurer la sécurité des personnes. Dit autrement, parer à tout ce qui met le bien en péril

Dans le cadre des travaux liés au terrain d’assiette, je conseille de réaliser les accès aussitôt que possible ainsi que les travaux liés aux raccordements aux réseaux. Tout ce qui concerne la collecte des eaux de pluie, leur stockage et/ou leur évacuation et la gestion des arbres doit également être réalisé aussi vite que possible.

Les travaux de hors d’eau, hors d’air ainsi que ceux assurant la tenue des ouvrages sont interdépendants les uns des autres. Il faut les programmer avec logique et sérieux faute de quoi les conséquences peuvent être lourdes … au plan financier bien sûr, mais aussi au niveau du planning ou de la qualité de l’ensemble du chantier.

Bien que tous tombent sous le sens, il faut revoir la copie de la programmation autant de fois que nécessaire  avant de lancer le chantier, ceci pour être certain de n’avoir rien oublié … exercice fastidieux qui peut sembler une perte de temps mais qui, au final, permettra plus probablement d’en gagner. Un ami disait toujours : “Nous sommes pressés, il est donc urgent de prendre notre temps.” Aussi surprenante que soit cette maxime, je la conseille vivement, à tous les stades des travaux ou de leur programmation !

Bien que de nombreux propriétaires se lancent seuls dans ce type d’aventure, parfois avec succès, il nous semble important de rappeler que cet exercice relève de connaissances durement acquises au fil des études et/ou des expériences (peut-être plus de l’expérience d’ailleurs).

Je ne saurai jamais trop conseiller de se faire accompagner ou de confier la gestion de ces travaux à un un professionnel aguerri.

Photos : Pixabay  hotte123, Tama66,  Arcaion,  christels, LoggaWiggler,  kareni

Claude Lefrançois


Après 30 ans dans le bâtiment, ancien charpentier, ancien constructeur, ancien maître d’œuvre, formateur dans le bâtiment, expert en analyse des bâtis anciens avant travaux, auteur de nombreux articles et d’un livre “Maison écologique : construire ou rénover” aux Ed. Terre vivante, auteur de 2 ebooks disponibles sur mon blog, je suis désormais retraité.
Je mets mon temps disponible et ma liberté d’expression à votre service : j’observe et j’analyse, au besoin je dénonce ou émet des idées.
Bonne lecture.

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  1. Bonjour,
    Articles, e-book et vidéo de Papy Claude sont une mine d’or ; que du bon sens exprimé avec simplicité et à chaque fois c’est un plaisir et un régal de découvrir tout cela. Si il y a des choses qui vont sans dire, cela va encore mieux en le disant et ce que fait Papy Claude avec Brio !
    Bravo, merci et selon la formule consacrée à la situation actuelle, « prenez soin de vous « on a besoin de vous.
    Cordialement
    16-10-2020
    Mic95

    1. Merci beaucoup Michel, votre commentaire me va droit au cœur et, en même temps qu’il justifie de mes travaux et engagements, il m’encourage à continuer.

  2. Bonjour,

    Pour déterminer les charges de neige et les pressions de vent facilement il y a également ce site gratuit : https://eurocodes-tools.com/fr/
    Sur ce site il y a aussi d'autres outils utiles, par exemple pour calculer des assemblages bois boulonnés ou déterminer les charges d'exploitation des locaux des bâtiments.

    Salutations

  3. Bonjour Claude,
    Merci pour tous ces articles, que de mon coté je découvre lors de ma formation.

    Dans le paragraphe "Façades extérieures des murs extérieurs", sous la photo d'une maison à colombages, le commentaire ne serait-il pas plutôt :

    "…Les joints assurent la perspirance de l’ensemble…" et pas perspicace de l'ensemble ?

    Peut être problème de correcteur automatique d'orthographe !

    Cordialement

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