L’état du parc ancien d’habitat est vétuste, certains en qualifient une partie des éléments de passoires énergétiques. Beaucoup d’incitations financières d’une part, administratives d’autre part visent à encourager à sortir de cet état de fait et proposent des solutions pour le résoudre. Il ressort de divers rapports, à commencer par celui de l’ADEME, le rapport TREMI, que si les objectifs étaient clairs, les moyens pour les atteindre ne devaient, eux, soit ne pas être clairs, soit ne pas être les bons.
En effet, certes quelques auteurs d’articles les commentant, intéressés pour que les choses continuent sur les mêmes bases, parfois très opportunes pour qui a bien compris l’effet d’aubaine de nouveaux marchés, expliquent combien elles vont dans le bon sens, combien les particuliers en sont heureux…
Nous ne lisons peut-être pas les mêmes rapports ou, peut-être sont-ce les mêmes mais alors nous ne les analysons pas avec la même lorgnette, avec les mêmes visées orientées vers le maintien d’un système qui, bien ou pas pour les habitats, pour leur devenir, bien ou pas pour les occupants, pour leur santé, pour leur patrimoine, permet à un pan nouveau d’acteurs professionnels d’en vivre pour le moins très bien.
Ce que nous avons lu dans ces rapports
Nous mettons en avant ce qui nous a semblé significatif, il est possible de se faire chacun son idée en consultant les données via les liens fournis TREMI (pdf) portant sur les années 2014 à 2016.
Sommes investies dans les travaux de rénovation : presque 60 milliards d’euros.
Gains en terme de DPE (ancienne mouture) suite à la réalisation des travaux :
- 5 % des biens rénovés ont gagné 2 places ou plus,
- 20 % des biens rénovés ont gagné 1 place,
- 75 % n’ont pas changé de classe (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu gain mais trop faible)
Un nouveau rapport a été publié :
- 27,8 milliards d’euros sur la seule année 2019 (moins de 20 en moyenne annuelle sur la période précédente) dont :
- 7,3 milliards pour les menuiseries, soit 26,25 % (la dernière année pour ce poste),
- 5,3 Milliards pour le chauffage, soit 19% du tout,
- 6 % des biens rénovés ont gagné 2 places ou plus dans un DPE,
- les autres gains ou non gains ne sont plus fournis,
- tous les chiffres se rapportent à des gains globaux nationaux en énergie, de sorte qu’il n’est pas possible d’apprécier les gains réels par unité d’habitation,
il n’est donc pas possible, non plus, de vérifier la pertinence des travaux réalisés par unité d’habitation,
Si nous devions résumer notre ressenti : il devient encore plus difficile qu’autrefois de vérifier si les travaux proposés sont réellement pertinents.
Nous avons donc décidé d’agir.
Constat d’un besoin
Nous avons réalisé (via le blog Soigner l’Habitat) notre propre enquête sur les ressentis des personnes concernées par l’entretien ou l’amélioration (énergétique ou non) des habitats anciens, ceci aussi bien auprès des professionnels intervenant que des particuliers bénéficiaires de ces interventions.
Les particuliers
Ils ont clairement exprimé leur désarroi face aux nécessaires besoins d’entretien ou d’amélioration de leurs habitats.
En effet il n’existe pas de situations vraiment standard qui pourraient être entretenues ou améliorées avec des solutions également standard.
Aucun immeuble n’est totalement identique à un autre, les spécificités sont encore plus diverses pour les maisons individuelles.
Ajoutons à cela que beaucoup de ces appartements ou pavillons ont déjà subi des travaux, que chacun les occupe et les exploite selon ses propres aspirations et ses propres habitudes de vie et il devient évident que les besoins seront très variables d’un bien à un autre.
Pour compléter le tableau, il est ressorti de ce sondage que les informations collectées, glanées ici ou là par les occupants sont plus ressenties comme l’essai de leur vendre une solution non pas car elle serait parfaitement adaptée à la situation,mais parce qu’elle est disponible (vendeurs de matériaux et matériels) ou parce qu’elle est maîtrisée (fabricants, artisans) ou par opportunisme financier.
Les consultations de professionnels plus indépendants, tels que les architectes, les maîtres d’œuvre ne satisfont pas non plus ces occupants car ils ressentent un manque de savoir, de connaissance et de maîtrise des matériaux et techniques qui ont pu prévaloir à l’édification des biens.
Les consultations de spécialistes tels que les thermiciens, si elles répondent en partie aux attentes de performance énergétique, prennent généralement encore moins en compte les autres points que l’énergie ou leur propre spécialité.
Il est ressorti de notre sondage un vrai désarroi des propriétaires face à leur aspiration légitime à améliorer leur bien.
Les professionnels
Ils sont consultés par les particuliers tel que décrit ci-avant.
Cependant à l’analyse de leurs réponses il ressort qu’ils ne se sentent pas au niveau requis pour répondre favorablement aux attentes de leurs prospects.
Partant de cette situation de ressenti d’insuffisance de compétence globale ou transverse, ils ont exprimé ne pas se sentir à l’aise dans ces consultations.
Ils ont constaté que leurs clients, ressentant probablement ce manque de compétences globale, mettaient beaucoup en doute leurs propositions.
Notre propre analyse
- Pour avoir de nombreux abonnés particuliers (dans le sens de non professionnels),
- pour avoir initié le groupe FaceBook “Rénovation pertinente”,
- pour avoir écrit de nombreux articles traitant de l’immobilier,
- pour avoir reçu et traité de nombreux commentaires sur ces articles,
- pour avoir une connaissance transverse de tout ce qui concerne l’analyse de biens anciens avant la réalisation de travaux,
- pour avoir une chaine Youtube traitant exclusivement du bâtiment et y gérer aussi des commentaires,
- pour avoir des contacts nombreux avec des professionnels du bâtiment, tant techniciens en amont (architectes, maîtres d’œuvre, Bureaux d’Etudes…), que artisans réalisateurs,
- pour avoir écrit un 1er ouvrage sur le bâtiment (Maison écologique, construire ou rénover, publié aux éditions Terre vivante) et des retours des lecteurs,
Nous avons deux convictions !
Les particuliers
La première est qu’effectivement les particuliers sont “perdus” face à l’analyse de leurs besoins pour améliorer leurs biens. Ils sont tout autant perdus face aux diverses propositions qui leur sont faites en vue de réaliser des travaux qui, ressentent-ils, faute peut-être de répondre à leurs attentes propres d’occupants correspondent par contre bien aux savoir-faire de ceux qui les leur proposent… et parfois très bien à leur business.
Les professionnels
S’il est de nombreux, beaucoup trop nombreux professionnels plus aigrefins que sachants du bâtiment, il en existe encore plus qui sont parfaitement compétents dans leur domaine propre.
Nous pensons ici tout particulièrement aux architectes, aux maîtres d’œuvre, aux techniciens des bureaux d’études et aux artisans.
Ils sont chacuns compétents dans leur domaine mais l’attente des particuliers en ce qui concerne l’entretien et l’amélioration de leurs habitats n’est pas exclusivement dépendante d’un aspect, d’une approche exclusive, eux attendent une prise en compte globale et veulent une vision globale…
Notre proposition
Initier le métier d’habitologue, un professionnel qui, s’appuyant sur ses propres compétences initiales (ou partant d’une page blanche), grâce à l’acquisition des connaissances nécessaires à une approche holistique de l’analyse de tout bien avant travaux, accompagnera ses clients particuliers dans l’établissement d’un diagnostic propre à établir un programme global, seule solution réellement efficace pour atteindre les objectifs initiaux.
Un architecte a des connaissances indispensables pour cette approche, un thermicien en a d’autres tout autant nécessaires et il en va de même pour chacune des autres professions d’acteurs déjà dans l’immobilier.
Nous n’avons pas la prétention de leur apporter ce qu’ils possèdent déjà, ils sont et seront probablement toujours plus performants que nous dans leur domaine propre.
Notre prétention est beaucoup plus modeste : permettre à chacun d’acquérir ce qui lui manque pour se sentir à l’aise et légitime à accompagner ses clients dans le cadre de l’amélioration des bâtis anciens.
Pour ce faire nous avons initié une formation en distanciel à cette nouvelle spécialité qu’est l’habitologie. Nous l’avons testée, améliorée et l’améliorons encore grâce à un premier groupe d’élèves, notre groupe pilote.
Un centre ressource
Afin qu’aucun(e) de ces futurs(es) habitologues ne se sente seul(e), de lui permettre de se documenter et de trouver réponse à toute problématique nouvelle rencontrée, nous initions en même temps un centre de ressources consultable par tous les habitologues formés.
Ils pourront toujours y consulter tous les cours qu’ils auront suivis, y accéder aux nouveaux supports.
Nous organisons des “masterclass” qui leur sont accessibles, masterclass dans lesquelles nous faisons appel à des professionnels reconnus dans leur domaine propre.
Chacun(e) peut alimenter cette banque de données.
Un groupe de professionnels est disponible pour répondre aux questions.
Un réseau
Toujours afin que chaque habitologue ne se sente pas seul(e), afin que tout particulier qui en a le besoin ou le désir puisse trouver un habitologue le plus proche possible de chez lui, nous initions un réseau.
Celui-ci se subdivisera en plusieurs volets.
Annuaire
Un annuaire national dûment répertorié auprès des moteurs de recherche, bien sûr avec une géolocalisation.
Ainsi tout particulier qui cherche un spécialiste de l’analyse de son bien en vue de savoir quoi et comment le réaliser pourra le découvrir facilement et à proximité.
Présentation des activités
Un site internet sera lié à cet annuaire et proposé directement à l’issue de la requête.
Les particuliers auront ainsi un descriptif des services proposés par les habitologues et sauront, d’emblée, que ces nouveaux professionnels sont le chaînon actuellement manquant et ils pourront faire appel à ceux-ci.
Présentation individuelle
Chaque habitologue inscrit à ce réseau pourra disposer de son propre espace dans lequel il lui sera possible de présenter ses propres spécificités, ses réalisations passées, les témoignages des ses clients…
Comment adhérer à ce réseau ?
Le seul pré-requis pour adhérer à ce réseau sera d’avoir suivi la formation d’habitologue que nous proposons et d’avoir été reconnu compétent à la fin de cette formation.
Ce pré-requis nous a paru nécessaire car il est nécessaire pour que tous les habitologues partagent un tronc commun de connaissances (celles délivrées dans la formation).
Les particuliers sauront ainsi, que ce n’est pas ce spécialiste d’un domaine spécifique qui viendra analyser leur maison mais bien un “sachant” de l’habitat ancien qui, fort de ces connaissances communes reconnues sera en mesure de l’accompagner pour le plus grand bénéfice de son bien et pour sa propre tranquillité.
Pour en savoir plus
Si vous voulez en savoir plus sur nos propositions, vous pouvez vous inscrire :
Voir la série vidéo avec les interviews de Claude sur la fonction d’Habitologue Pro